Deux autobus scolaires sur trois seront électriques en 2030
Québec donne un électrochoc à la stratégie de transformation de sa flotte d’autobus scolaires. Le gouvernement de François Legault investira 250 M$ afin d’électrifier près de deux tiers de ses véhicules d’ici 2030.
Le ministre des Transports, François Bonnardel, en a fait l’annonce vendredi, à Montréal, en compagnie du ministre de l’Environnement Benoit Charette. Les nouvelles sommes serviront sur trois ans afin de payer une part des coûts d’achat des autobus, qui, individuellement, atteignent des coûts de 300 000$.
Actuellement, 10 600 véhicules jaunes circulent sur les routes du Québec.
«La flotte est électrifiée à la hauteur de 1%. Alors, quand je mentionne que l’objectif est ambitieux, il faut des réponses ambitieuses», a signifié le ministre Bonnardel, vendredi.
Selon les calculs du gouvernement caquiste, 100% des autobus scolaires devraient être électriques en 2035. Pour accélérer l’atteinte de ces cibles, il s’attend à ce que tous les bus scolaires qui entreront en service à partir de 2023 soient électriques.
Québec s’engage par ailleurs à débourser 75% des coûts d’installations des bornes de recharge nécessaires au déploiement de cette flotte.
Des impacts sur les GES
En électrifiant 65% des autobus scolaires de la province, Québec compte couper de 800 000 tonnes sa production de gaz à effets de serre. Un premier pas vers l’atteinte de ses cibles inscrites au Plan gouvernemental pour une économie verte, a signifié vendredi le ministre de l’Environnement.
«En termes de pourcentage, ça demeure infime la première année, la deuxième année. Mais au final, lorsque 65% de la flotte sera convertie, là on aura des résultats nettement plus probants», a indiqué M. Charette.
Déjà, au mois de novembre dernier, le ministre présentait son plan vert, dans lequel figurait l’objectif d’interdire la vente de véhicules à essences neufs en 2035. «Les effets vont être multipliés de façon assez exponentielle», a affirmé M. Charette vendredi.
François Bonnardel évoque un «défi industriel très important», alors que des centaines de nouveaux autobus rejoindront annuellement le parc provincial dans les trois prochaines années. Des constructeurs québécois contribueront à l’effort de livraison, mais les États-Unis pourraient aussi fournir une partie de la flotte attendue.