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Justin Trudeau utiliserait la Loi sur les mesures d’urgence

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Manifestation au parc Jarry, à Montréal, samedi le 14 février. Photo: Alexis Aubin/Collaboration spéciale

Pour mettre un frein aux manifestations contre les mesures sanitaires aux quatre coins du Canada, le premier ministre Justin Trudeau serait sur le point d’utiliser la Loi sur les mesures d’urgence. Il doit rencontrer ses homologues des provinces lundi.

C’est ce que rapportent divers réseaux, dont TVA et CBC. Pour utiliser les mesures d’urgence, les premiers ministres des provinces doivent être consultés. Un rapport des conversations entre les dirigeants doit ensuite être présenté à la Chambre des communes, lors de l’adoption d’une motion en ce sens.

Le ministre de la Protection civile, Bill Blair, avait évoqué la possibilité d’un recours à cette loi dans une série d’entrevues télévisées. Vendredi dernier, Justin Trudeau indiquait également que «tout était sur la table» pour faire cesser les manifestations. Il avait toutefois écarté la possibilité de faire appel à l’armée.

La Loi sur les mesures d’urgence a été adoptée en 1988, mais n’a jamais été utilisée. La dernière personne à utiliser la version antérieure de cette loi, la Loi sur les mesures de guerre, est le père du premier ministre. Pierre Elliott Trudeau l’a utilisée à Montréal pendant la crise d’Octobre en 1970.

La tension monte

Des manifestants se sont emparés des rues d’Ottawa depuis 17 jours. Plus de 400 camions lourds sont stationnés dans les rues et refusent de quitter les lieux. Le ton monte dans la capitale, alors que des citoyens ont organisé des contre-manifestations. Ils dénoncent l’inaction du gouvernement et de la Ville devant les manifestants.

Dimanche, le maire d’Ottawa, Jim Watson, en serait venu à une entente avec le «convoi de la liberté». Les camionneurs devaient s’éloigner des quartiers résidentiels pour s’approcher du Parlement, pour ainsi diminuer les nuisances pour le voisinage. Mais depuis, certains organisateurs du convoi, dont Tamara Lich et Pat King, ont mentionné sur leurs réseaux sociaux qu’il n’y avait plus d’entente.

«Ne quittez pas les rues résidentielles. Maintenez votre position», a demandé aux autres manifestants Pat King, un militant associé à l’extrême droite.

Du côté de Windsor, le pont Ambassador, qui était bloqué par un convoi, a été libéré. Un convoi empêchait le passage entre la ville canadienne et Détroit, aux États-Unis, limitant les accords commerciaux. D’autres ponts commerciaux moins achalandés sont toujours bloqués, notamment à Emerson, au Manitoba.

Le premier ministre Justin Trudeau tiendra une conférence de presse à 16h30 lundi pour justifier cette décision.

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