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La santé publique planche sur un plan de retrait du masque

Le directeur national de la Santé publique par intérim, Dr Luc Boileau. Photo: Josie Desmarais/Métro

Au lendemain de l’annonce de la fin de l’obligation du port du masque en classe à compter du 7 mars, la Direction de santé publique (DSP) du Québec confirme travailler sur un plan de retrait progressif du masque. Bien qu’aucun échéancier n’ait été annoncé, cela pourrait se faire «très rapidement», si la capacité hospitalière le permet, a précisé la Dre Marie-France Raynault, conseillère médicale stratégique senior à la DSP.

«On travaille actuellement à un plan de désescalade du port du masque. La première étape, vous la voyez, c’est pour les enfants à compter du 7 mars. Pour eux, il y avait plus d’impacts au port du masque. Ensuite, nous irons selon le niveau de risque. Celui-ci est moindre lorsque les gens sont assis, ne se déplacent pas et qu’ils ne parlent pas ou peu», a expliqué la Dre Raynault, en laissant entendre que la prochaine étape pourrait concerner les salles de spectacle et les salles de réunion.

«Pour ce qui est des lieux publics, cela viendrait dans une autre étape, de même que les transports en commun. On peut s’attendre à ce que ce sera le dernier endroit où le masque sera enlevé», a-t-elle ajouté.

Bien que l’ordre des choses semble se préciser, il n’est pas question d’avancer des dates pour le moment. Question de prudence, justifie la santé publique. «D’ici le 14 mars, [les assouplissements] se succèdent rapidement. On veut doser les impacts sur les hospitalisations. Si tout se passe bien – et on a des modélisations qui nous montrent heureusement que ça pourrait se faire très rapidement, mais ça pourrait aussi prendre quelques semaines de plus –, on ajustera donc le calendrier de retrait des masques en fonction de la capacité hospitalière», a indiqué la Dre Raynault.

Même si le virus semble circuler davantage dans certaines régions, dont à Montréal où il y aurait eu «plus d’un million de cas» dans les dernières semaines, il n’est pas question pour la santé publique d’envisager un ajustement des mesures entourant le port du masque en fonction de paramètres géographiques. «L’Omicron, c’est partout. C’est dans toutes les régions. Les mesures, on est capables de les prendre de façon adaptée à l’ensemble du Québec», a mentionné le directeur national de santé publique, le Dr Luc Boileau.

Plus de trois millions de cas

Par ailleurs, alors que le chiffre de deux millions de cas de COVID-19 avait été précédemment avancé, de nouvelles données produites par une équipe du CHU Sainte-Justine laissent entendre qu’il y aurait maintenant eu plus de trois millions de cas dans la province au cours des dernières semaines.

La région de Montréal compterait un bon nombre de ces cas. En matinée mercredi, la directrice régionale de santé publique de Montréal, Mylène Drouin, avait évoqué plus d’un million de cas dans la métropole. Ce chiffre serait toutefois sous-estimé. «Dre Drouin est bien au fait de la situation dans sa grande région, mais les données que nous avons eues aujourd’hui n’ont pas encore été partagées et elle n’était pas au fait des tout derniers calculs que nous faisions. Je crois que l’actuelle évolution nous montre que c’est probablement plus qu’un million à Montréal», a exposé le Dr Luc Boileau.

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