Ukraine: la majorité des Québécois croient que l’OTAN doit se préparer
Selon un nouveau sondage Léger portant sur le conflit armé en Ukraine, 71% des Québécois estiment que les pays membres de l’OTAN devraient se préparer à une intervention militaire. Près de la moitié appuierait même une zone d’exclusion aérienne.
Les données présentées par la firme de sondage laissent entrevoir que le Québec est une des provinces où l’on s’attend le moins à ce que l’OTAN ait à intervenir dans le conflit. En Alberta, province où la proportion de citoyens estimant que l’OTAN doit se préparer est la plus importante, il est question de 78% des répondants.
Sur l’ensemble du pays, ce sont les citoyens résidant dans les milieux ruraux qui estiment davantage qu’une intervention militaire de l’OTAN sera nécessaire. Ils sont 79% à répondre par l’affirmative, contre 70% des habitants de milieux urbains.
Guerre mondiale: les craintes augmentent
Alors que 66% des Canadiens craignaient il y a une douzaine de jours que le conflit dégénère en une troisième guerre mondiale, cette proportion est maintenant passée à 74%. Au Québec, 76% de la population redoute que la situation prenne davantage d’ampleur. Les plus inquiets se trouvent dans les provinces de l’Atlantique ainsi qu’en Alberta (78% de la population).
Division sur l’issue
Par ailleurs, les répondants ont été sondés sur leur perception quant à l’issue du conflit. Il est difficile d’en tirer une conclusion précise puisque les résultats varient de province en province. Une chose demeure claire: les citoyens sont divisés.
Au Québec, 29% des répondants estiment que l’Ukraine sortira gagnante au terme du conflit, alors qu’ils sont 31% à croire que ce sera la Russie. Par ailleurs, 40% n’osent pas s’avancer sur l’issue du conflit. Les résultats en Colombie-Britannique sont comparables à ceux du Québec.
À l’inverse, dans les provinces de l’Atlantique, seulement 23% des répondants donnent la Russie gagnante, contre 40% pour l’Ukraine et 37% qui préfèrent ne pas se prononcer. Le portrait est aussi similaire en Alberta.
Le sondage a été réalisé en collaboration avec l’Association d’études canadiennes (AEC) et La Presse Canadienne.