En plus de la COVID-19, la grippe fragilise les hôpitaux
La grippe se propage ces derniers jours dans la province, en plus de la COVID-19, et cela fragilise les hôpitaux. C’est ce que le directeur national de santé publique par intérim, Luc Boileau, a souligné, mercredi, lors d’un point de presse sur la situation sanitaire au Québec.
L’influenza serait de plus en plus présente dans les hôpitaux, autant que dans la communauté. «Comme si on avait besoin de cela», commente le Dr Boileau. Globalement, le système de santé «roule environ à 70% de sa capacité», dit le Dr Boileau. C’est donc dire qu’il y a encore du délestage dans la province. «Ce n’est pas facile dans les hôpitaux, explique-t-il. On se serait passé de l’influenza, mais on va vivre avec.»
Au sein du réseau de santé, 12 700 employés manquent à l’appel en raison de la COVID-19.
Le réseau, il est sous tension en ce moment. […] Mais on croit que les outils sont là pour permettre au système de tenir debout.
Luc Boileau, directeur national de santé publique par intérim
La Santé publique appelle les citoyens à se faire dépister pour la COVID-19. S’ils ont des symptômes, mais que leur résultat est négatif, il est possible qu’ils soient atteints de l’influenza. Les consignes sont alors semblables à celles relatives à la COVID-19: s’isoler jusqu’à la fin des symptômes.
Mercredi, on recense 122 hospitalisations supplémentaires dues à la COVID-19. Un total de 2060 personnes sont hospitalisées dans la province, une première depuis le 15 février. Du côté des soins intensifs, les chiffres de Québec montrent une augmentation de 16, pour un total de 83 patients dans ces unités. Le Québec déplore également 13 nouveaux décès. Le bilan humain de la pandémie de COVID-19 atteint désormais 14 592 décès dans la province.
Infections à la hausse
Citant une étude du Centre interuniversitaire de recherche en analyse des organisations (CIRANO), le Dr Boileau estime que 40 000 à 60 000 Québécois sont infectés par la COVID-19 chaque jour.
Les symptômes reliés au variant Omicron et au BA.2 sont fréquemment le mal de gorge et la voix irritée. On ne ressent pas «nécessairement une grosse fièvre», comme c’était le cas avec Delta.
En prévision de la fin de semaine de célébrations de Pâques, la Santé publique appelle la population à faire preuve de prudence, et à faire une bonne gestion du risque. Un document indiquant à quel moment s’isoler et rappelant les mesures sanitaires restantes a été produit par le ministère de la Santé.