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GNL Québec revient à l’ordre du jour pour du gaz naturel vers l’Ukraine

Bannière GNL
Des bénévoles de Greenpeace ont installé une bannière sur un bâtiment en construction à Montréal en octobre 2020. Photo: Courtoisie - Gabriel Pelland/Greenpeace

Alors que le gouvernement fédéral avait refusé de l’autoriser deux mois plutôt, le projet Énergie Saguenay de GNL Québec refait surface: l’entreprise annonce avoir conclu une entente pour livrer du gaz naturel liquéfié (GNL) et de l’hydrogène liquide du Québec vers l’Ukraine.

L’accord a été conclu entre la société publique ukrainienne Naftogaz et Symbio Infrastructure, la société mère de GNL Québec.

«Nous pensons que les possibilités d’approvisionnement à long terme en énergie fiable et produite de manière responsable auprès d’alliés comme le Canada – et des installations de Symbio – d’ici 2027 sont essentielles à notre sécurité énergétique, à notre transition et à notre prospérité économique future», a explique Yuriy Vitrenko, PDG de Naftogaz Ukraine. 

Un projet controversé

Quelques mois plutôt, le projet GNL Québec faisait beaucoup parler de lui et avait initialement été refusé à la fois par le gouvernement fédéral, et le gouvernement provincial. Le «non-respect des normes environnementales» a été la raison principale de ce refus.

Rappelons qu’un sondage Léger réalisé en mars 2021 avait montré que seulement 27% des Québécois sondés étaient favorables à GNL Québec, contre 53% d’opposants. Un autre montrait que 85% des Québécois refuseraient de payer leur électricité plus cher pour financer le projet.

L’opposition au projet a mené au dépôt d’un nombre record de mémoires défavorables lors des audiences du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement.

Symbio Infrastructure soutient qu’il fournira à l’Europe le gaz naturel liquéfié «le moins carboné au monde».

«L’énergie provenant de l’infrastructure hydroélectrique innovante et nette zéro de Symbio fournira une énergie compétitive à l’Ukraine et réduira considérablement les émissions mondiales de GES en remplaçant les sources d’énergie à émissions plus élevées utilisées en Europe, telles que comme le charbon, le mazout lourd et les sources à plus forte intensité de carbone du gaz naturel et du GNL», affirme Jim Illich, fondateur et président de Symbio Infrastructure.

Se défaire de l’influence russe

Pour Symbio et Naftogaz, le projet de GNL Québec est un pas de plus pour réduire l’influence du pétrole et du gaz russes en Ukraine et ailleurs en Europe.

Cet accord est une étape importante sur la voie de la transition de l’Ukraine vers divers approvisionnements énergétiques du monde entier, que nous avons entamée fin 2014, lorsque nous avons arrêté l’importation directe de gaz naturel russe. 

Yuriy Vitrenko, PDG de Naftogaz Ukraine

Le Canada s’est déjà engagé à aider l’Europe à réduire sa dépendance à l’énergie russe en fournissant des hydrocarbures.

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