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Plus de 600 ménages sans logement au Québec

Véronique Laflamme, porte-parole du FRAPRU
Véronique Laflamme, porte-parole du FRAPRU lors de son 22e bilan annuel. Photo: Emmanuelle Froment / Métro

Le Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU) a dressé samedi son traditionnel bilan concernant la journée des déménagements. Plus de 600 ménages sont sans logement à travers le Québec, dont 118 à Montréal.

Ces chiffres sont «des révélateurs d’une crise beaucoup plus profonde, à laquelle il faudra rapidement s’attaquer pour éviter la répétition année après année de tels drames humains», a déclaré Véronique Laflamme, porte-parole du FRAPRU, lors de son 22e bilan annuel.

«L’année 2022 est l’une des pires années [en matière de logement]», a mentionné Véronique Laflamme. Au moins 4000 ménages ont réclamé de l’aide des autorités municipales pour trouver un logement cette année.

Plus de 600 ménages sont suivis par un service d’aide et sont hébergés notamment par des villes ou des proches, d’après l’organisme.

L’ensemble de la province est écorché par cette crise du logement. À Montréal – même si le taux de logements inoccupés est à 3,7% – 118 ménages sont toujours sans logement.

Drummondville dépasse d’ailleurs Montréal avec 135 ménages sans toit et prend la tête de ce triste palmarès au Québec.

Le Front est convaincu que le nombre de ménages dans une situation délicate est encore plus élevé. «Beaucoup de familles ne se sont pas encore manifestées», a souligné la porte-parole.

Le FRAPRU demande aux partis politiques un engagement fort dans le cadre des élections du 3 octobre prochain. Parmi les doléances de l’organisme, un financement de 50 000 logements sociaux en cinq ans sous la forme d’habitations à loyer modique, de coopératives d’habitation locatives et de logements gérés par des organismes sans but lucratif.

Une crise du logement qui fait craindre le pire

«La flambée des loyers» est «loin de se résorber» et «s’accélère partout au Québec», a révélé la dernière enquête du Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec (RCLALQ).

Le RCLALQ a également interpellé les partis politiques afin qu’ils mettent en place rapidement des mesures pour freiner cette hausse des loyers.

Selon Québec solidaire (QS), l’investissement de la Coalition avenir Québec (CAQ) en matière de logement demeure insuffisant. Même son de cloche du côté du Parti québécois (PQ) qui évoque une «crise sociale» à l’horizon.

«La CAQ ne fait rien contre la spéculation immobilière, continue de sous-financer le logement social et refuse de retirer la clause F des baux de location», estime la députée péquiste Méganne Perry Mélançon.

Afin de trouver des solutions à cette crise du logement, la mairesse de Longueuil, Catherine Fournier, et le maire de Laval, Stéphane Boyer, ont annoncé dernièrement la tenue d’un sommet sur l’habitation au mois d’août à Laval.

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