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Pétition pour qu’Ottawa s’attaque aux émissions aériennes

Photo: Jetlinerimages/iStock

Ottawa devrait-il mettre les bouchées doubles pour réduire la pollution causée par l’industrie aérienne? C’est ce que demande la Fondation David Suzuki, avec le soutien de milliers de Canadiens.

Le gouvernement fédéral planche présentement sur une initiative pour réduire l’émission de gaz à effet de serre (GES) de l’industrie aérienne. Mais dans cette foulée, l’administration Trudeau veut sonder l’industrie de l’aviation, ce que la Fondation David Suzuki dénonce. Le public devrait aussi être consulté dans la démarche, plaide-t-on.

Nous sommes en pleine crise climatique, mais l’industrie du transport aérien du Canada ne contribue pas à réduire les émissions de carbone. Au contraire, de 2005 à 2019, les émissions de ce secteur ont augmenté de 74 %.

Extrait du texte de la pétition

La pétition a accumulé près de 6000 signatures.

Au Danemark, tous les vols intérieurs seront sans émissions de GES d’ici 2030. Il s’agirait d’un modèle à suivre pour le Canada, estime la Fondation. Une cible de réduction de 20 % des émissions est aussi demandée pour 2030.

Via la plateforme de la Fondation David Suzuki, plus de 1000 Canadiens ont envoyé une lettre aux ministres fédéraux des Transports et de l’Environnement, Omar Alghabra et Steven Guilbeault, leur demandant de souscrire aux attentes de l’organisme.

Au moment d’écrire ces lignes, les deux ministères n’avaient pas retourné les demandes d’entrevue de Métro.

Vols fantômes durant la pandémie

Par ailleurs, à l’international, des compagnies aériennes effectuent régulièrement des vols dans lesquels se retrouvent peu ou pas de passagers. L’objectif de cette démarche est de conserver leurs droits de décollage et d’atterrissage dans les aéroports européens. Cet hiver, la compagnie Lufthansa a par exemple effectué 18 000 vols complètement vides.

«Comment est-il possible que les compagnies aériennes et les autorités réglementant l’aviation en Europe, et que leurs dizaines de milliers d’employés en viennent à une telle solution alors qu’il est urgent de réduire nos émissions de moitié en huit ans? C’est qu’ils sont tous prisonniers d’un système dont l’inertie nous pousse au bord du gouffre», s’indignait le président-directeur général de la Fondation du Grand Montréal (FGM), Karel Mayrand.

À l’international, les aéroports ont connu des problèmes sans précédent ces derniers mois. À Montréal, par exemple, les voyageurs devaient attendre des heures et parfois des jours pour pouvoir mettre la main sur leurs bagages. Certains ont vu cette situation comme un appel à réduire le nombre de trajets aériens.

Le nombre de voyageurs en avion est une indication claire que la taxe carbone n’est pas assez élevée, a commenté sur les réseaux sociaux l’ancien maire du Plateau-Mont-Royal, Luc Ferrandez. En la doublant, nous allons régler le problème de pollution et d’émission de passeport.»

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