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Lutte contre les changements climatiques: «on a un gros défi», dit Benoit Charette

Photo: Josie Desmarais/Métro

Une «côte abrupte» attend le ministre de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs, Benoit Charette, alors que la Coalition avenir Québec (CAQ) entame son second mandat au pouvoir.

Lors de son discours inaugural devant l’Assemblée nationale mercredi dernier, François Legault a créé la surprise en présentant la lutte contre les changements climatiques comme l’une des priorités de sa formation politique pour les quatre prochaines années.

Cette question avait occupé une place plutôt périphérique lors de son premier mandat.

«Actuellement, le Québec émet 50% moins de gaz à effet de serre (GES) par habitant que le reste de l’Amérique du Nord. On est déjà un leader mais je veux qu’on aille plus loin et plus vite», a ambitionné le chef caquiste, prônant au passage les bénéfices d’une conversion à l’économie verte.

En entrevue à l’émission Les coulisses du pouvoir ce matin, Benoit Charette a affirmé que son principal objectif était de respecter des «cibles importantes». Même si le Québec accuse déjà un certain retard.

Atteindre les cibles de réduction de GES pour 2030

«Le Québec, par le passé, n’a pas réussi à atteindre ses cibles en matière de réduction de GES», a concédé le ministre de l’Environnement.

Pour 2030, la province cherche à diminuer ses émissions de gaz à effet de serre de 37,5% par rapport à l’année 1990. Les résultats de l’année 2020 seront dévoilés dans les prochaines semaines par le gouvernement, puisque ce bilan n’est généralement disponible que deux années après une date donnée, le temps de comptabiliser toutes les sources d’émissions de GES.

«Je ne le vous cacherai pas, on a un gros défi, on a une côte assez abrupte à monter si on veut atteindre la cible de 2030», a déclaré Benoit Charette.

Le député de Deux-Montagnes a toutefois cité certains «gestes de ruptures importants» adoptés par le gouvernement pour se rapprocher des objectifs fixés. À titre d’exemple, Québec interdira la vente de véhicules neufs à essence dès 2035. Les sociétés de transport scolaire et urbain devront se doter de véhicules 100% électriques afin de pouvoir bénéficier de financements publics.

Québec travaillera également à rendre davantage de véhicules électriques disponibles, mais a balayé l’idée d’une taxe sur les véhicules polluants, qualifiée par Benoit Charette de «fausse bonne idée».

De «belles promesses» dans le cadre de la COP15

Si le Québec fait office de mauvais élève en matière de protection des espèces menacées, Benoit Charette a annoncé que de «belles promesses» seront faites dans le cadre de la 15e Convention sur la diversité biologique (COP15), qui débutera mercredi prochain à Montréal.

Rappelons que le gouvernement québécois n’a pas mis à jour sa liste d’espèces menacées depuis 2009. Le comité responsable de ces dossiers n’a quant à lui pas été consulté par le gouvernement depuis cinq ans.

Le ministre de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs a cependant souligné les avancées de Québec en ce qui a trait à la protection du patrimoine naturel. La province est parvenue à protéger 17% de son territoire, ce qui fait d’elle un «leader à l’échelle mondiale» dans ce domaine selon Benoit Charette.

«Le Québec, au cours des deux prochaines semaines, prendra des engagements importants qui confirmeront que la province continue d’exercer un leadership très fort sur ces enjeux-là», a-t-il conclu.

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