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Le temps d’une paix

Pour la plupart des enfants, l’heure des vacances a sonné. Malheureusement, pour d’autres, ça ressemble davantage à l’heure de la libération. On a beau faire toutes les campagnes de sensibilisation possibles, le problème de l’intimidation à l’école est toujours là, bien réel et totalement destructeur.

L’autre après-midi, en me promenant sur Facebook, je suis tombé sur la touchante lettre qu’une mère venait de faire parvenir à la direction de l’école primaire que fréquente sa fille. Elle racontait l’enfer que vivait la petite de 10 ans. Et comment cet enfer venait la rattraper jusque sur son propre terrain. Chez elle, là où la paix devrait lui être acquise, une harceleuse du même âge est venue arracher des fleurs dans la plate-bande. Quand ça dégénère, le territoire de l’enfer s’étend à l’infini…

Parce qu’elle est différente, parce qu’elle n’écoute pas Star Académie comme les autres, parce qu’il y a plein de choses qui ne la font pas tripper pareil comme les autres, la meute l’a marginalisée. À la récréation, les autres ont même inventé un parfum anti-Clémence (non, ce n’est pas son vrai prénom). Quiconque lui touche attrape la peste. Dans sa lettre, la mère raconte : «L’autre jour, à la récréation, j’étais là. Derrière la clôture. Les enfants se mettaient en cercle pour jouer. Celle qui devait donner la main à ma fille a lancé un gros “Yark!” bien senti. Mon cœur est tombé par terre.» Oh que ça doit faire mal à une mère.

Maintenant, imaginez le rejet sans appel que vit cette enfant-là sur une base quotidienne. Cet isolement qui fait tellement mal au vif du dedans. Qui te fait aborder chaque nouveau jour comme une autre trappe à cruautés. Avec ses pièges toujours là, bien tendus. Seul le moment de la première débarque demeure inconnu. Ça arrive généralement assez tôt. Les autres s’en chargent…

Clémence ne saisit pas tout à fait pourquoi tout ça lui tombe dessus. Le pire, c’est qu’elle a tout à fait raison, il n’y a rien à comprendre en fait. Elle espère seulement qu’une amie, une seule, daignera un jour s’afficher en sa compagnie, ce qui pourrait lui permettre de reprendre sa place dans le clan des autres. Là, dans son coin, elle encaisse. Avec le cœur gros et les yeux pleins d’eau. D’une tristesse infinie.

À l’opposé, si ça continue comme ça, peut-être que la marmite va finir par sauter. Et on sera tous là, à se demander pourquoi cette jeune fille semble être habitée par tant de rage…

En attendant, la direction de l’école estime avoir fait son possible. Et la petite vache qui est venue arracher les fleurs dans la plate-bande? Quand la maman de Clémence a appelé sa mère pour lui raconter ce qui s’était passé, elle s’est fait raccrocher la ligne au nez…

Du bien bon monde…

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Les FrancoFolies de 2013 sont finies. Des coups de cœur plein la tête, une place des Festivals plus belle que jamais et un goût de revenez-y rarement éprouvé pour cet événement. Dans la catégorie «qu’est-ce que j’ai aimé ça», je salue les perfos de Cœur de Pirate, d’Ingrid St-Pierre, de Roch Voisine, de Sarah Toussaint-Léveillé, de Fanny Bloom, de Radio Radio et du fort attachant Paul Daraîche. Pour la suite des choses, on demande seulement aux artistes de ne plus glisser une ou deux chansons en anglais dans leur répertoire. Ça arrive de plus en plus. Je sais bien que ce n’est pas la fin du monde, mais ça s’appelle les F-r-a-n-c-o-Folies et ça vient avec un code d’éthique sous-entendu et même sur-entendu. Les artistes visés vont comprendre, j’en suis sûr…

Les opinions exprimées dans cette tribune ne sont pas nécessairement celles de Métro.

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