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Le ciel des uns et l’enfer des autres…

Avec toutes ces activités, ces spectacles, ces festivals, passeriez-vous l’été ailleurs qu’à Montréal? Souvenez-vous qu’il n’y a encore pas si longtemps, on qualifiait ça de saison morte et quand on passait «l’été à balconville», c’était l’équivalent d’une punition à genoux dans le coin parce qu’on avait fait quelque chose de pas correct…

Le week-end dernier, c’était au tour du parc Jean-Drapeau de se déguiser en mini Woodstock pendant trois jours avec Osheaga. Suis passé par là vendredi et, franchement, c’était génial. Le monde était fin, le monde était beau, le monde s’amusait. Et la musique, tellement cool. Des décibels de bonheur à un jet de pierre de la ville. Sauf que c’est pas tout le monde qui a trippé pareillement.

Dès dimanche, un peu partout, on lisait les commentaires pas très enthousiastes de la part de propriétaires de Saint-Lambert qui ont eu droit pendant tout le week-end à un accompagnement sonore non sollicité. J’ose à peine imaginer ce qui va s’écrire lundi prochain au lendemain du oh-pas-très-subtil Festival Heavy-MTL qui se tiendra au même endroit mais avec des bands qui peuvent potentiellement jouer 10 fois plus fort…

Ce qui caractérise le Mont­réal-qui-divertit, c’est que nos activités se passent à l’intérieur des limites de la cité. Quand U2 passe dans le coin, plutôt que de les expédier dans un champ en banlieue, on leur aménage un espace sur le site de l’Hippodrome. Notre circuit de Formule 1, on a choisi de se tirailler avec les contraintes imposées par les limites de l’île Notre-Dame alors qu’il serait tellement plus simple de le déménager loin dans la nature. Même chose pour le Centre Bell. N’importe où, en Amérique, on aurait choisi de le construire à l’équivalent de Saint-Bruno afin de se soustraire aux taxes foncières plus élevées inhérentes aux milieux urbains. Mais non, ici, on y a accès par le métro. Ça vous tenterait, vous, d’aller voir un spectacle en ayant la garantie que votre retour à la maison en fin de soirée prendrait 45 minutes au minimum? Si vous voulez essayer, allez voir un spectacle ou un match de hockey au Centre Canadian Tire de Kanata en banlieue d’Ottawa. L’expérience est absolument déprimante.

Qui a raison, qui a tort? Celui qui habite près du centre-ville et qui paie quand même des grosses taxes ou alors, l’usager d’un espace commun comme le parc Jean-Drapeau qui a aussi le droit de s’amuser sans avoir à aller se perdre dans le bois pour entendre une fanfare de pics-bois? Ce n’est sûrement pas moi qui vais régler le problème aujourd’hui. Sauf que, en toute confidence, je ne me verrais pas ailleurs qu’à Montréal en été. Une ville qui vit, c’est ça mon choix.

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J’ai des nouvelles de Jacques pour vous. Vous savez, c’est le gars dont je vous ai parlé la semaine passée et qui gagne sa vie en courant après votre bonté au pied du pont Jacques-Cartier. Eh ben, je l’ai croisé samedi. Toujours pareil. Enfin presque. La semaine dernière, il a reçu un cadeau pour le moins inattendu : une belle contravention de 150 $ gentiment offerte par les policiers pour avoir circulé entre les autos au feu rouge… C’est quoi déjà leur mission, eux autres? Ah, oui : servir et protéger. On n’ajoutera rien de plus…

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Ici même, il y a une dizaine de jours, j’espérais que l’instructeur-chef des Alouettes Dan Hawkins ne se soit pas engagé pour un bail de deux ans quand il a loué son appartement en ville. Après son congédiement subito presto de la semaine dernière, quelqu’un pourrait-il maintenant s’assurer de lui refiler les coordonnées de la Régie du logement?

Les opinions exprimées dans cette tribune ne sont pas nécessairement celles de Métro.

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