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Un présumé pédophile canadien a plaidé non coupable en Thaïlande

ASSOCIATED PRESS ET LA PRESSE CANADIENNE

BANGKOK – Un présumé pédophile canadien accusé d’avoir agressé sexuellement des dizaines de garçons en Asie du Sud-Est a plaidé non coupable, vendredi, à Bangkok, indique un document de cour de Thaïlande.

Christopher Paul Neil, un ancien enseignant de 32 ans originaire de Vancouver, a été arrêté en Thaïlande le 19 octobre dernier après que l’agence internationale Interpol eut lancé un appel mondial demandant au public de l’aider à identifier le suspect à partir de quelque 200 photos affichées sur Internet, sur lesquelles il était aperçu ayant des relations sexuelles avec ses victimes.

Le visage du suspect était numériquement modifié sur les photos, mais des experts en informatique allemands ont réussi à décrypter les images afin de rendre l’homme identifiable. Interpol a dévoilé ces images au public et ainsi pu identifier Neil. Les garçons sur les photos seraient originaires du Cambodge, du Vietnam et de la Thaïlande.

Selon un communiqué émis par la cour criminelle de Bangkok, Neil aurait plaidé non coupable à des accusations d’avoir pris un enfant de moins de 15 ans sans le consentement de ses parents avec l’intention de le molester, un crime passible d’un maximum de 20 ans de prison; de détention illégale, passible de jusqu’à trois ans de prison; et d’agression sexuelle sur un enfant de moins de 15 ans, un délit passible de jusqu’à 10 ans de prison.

Lors de son arrestation, Neil a été accusé d’avoir agressé sexuellement un garçon thaïlandais de neuf ans en 2003. Il a subséquemment été accusé d’avoir agressé sexuellement le grand frère du garçon, qui avait 14 ans à l’époque, d’après la police.

Vêtu d’un uniforme de prison orange pâle et enchaîné aux chevilles, Neil était souriant, vendredi, à sa sortie de la cour, à la suite de sa comparution. « Bonne journée, les gars », a-t-il lancé aux journalistes présents, sans répondre aux questions à propos du procès ou des accusations.

Son procès débutera le 10 mars prochain. Neil n’a toujours pas trouvé d’avocat pour le défendre – ce qu’il a dit qu’il ferait lui-même -, mais la cour a indiqué qu’elle lui en imposerait un s’il n’en avait toujours pas trouvé un à sa première audience, d’après la déclaration de la cour.

Le frère de l’accusé, Matthew Neil, a indiqué vendredi à La Presse Canadienne que son frère avait été en contact avec quelques avocats et que l’ambassade canadienne là-bas avait aussi offert de lui trouver une aide juridique.

« Il est difficile de trouver un avocat en qui vous pouvez avoir confiance sans même rencontrer cette personne. Alors la famille tente de trouver quelqu’un à qui on peut faire confiance et qui semble être honnête », a expliqué Matthew Neil. Selon lui, son frère a besoin d’un avocat d’ici mars, mais « le plus rapidement possible serait l’idéal ».

M. Neil affirme aussi être en contact avec son frère de façon régulière par le biais de lettres envoyées à l’ambassade canadienne.

« L’ambassade a été un actif inestimable auquel nous avons eu recours. Ils lui font parvenir nos lettres et puis ils nous font parvenir les siennes. Et puis, bien sûr, nous envoyons de l’argent à l’ambassade, afin qu’ils le placent dans son compte de détention. »

L’argent permet à Neil d’acheter de la nourriture supplémentaire et certains articles comme des souliers de course ou des serviettes.

Selon Matthew Neil, son frère affirme garder le moral dans ses lettres et il se dit confiant d’avoir une bonne défense.

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