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Manon Massé devient la troisième solidaire élue

Photo: Yves Provencher/Métro

Les quelque centaines de militants de Québec solidaire (QS) restés tardivement à l’Olympia ont hurlé de joie, lundi soir, en apprenant l’élection de Manon Massé, qui devient la troisième solidaire à faire son entrée à l’Assemblée nationale.

Mme Massé, qui s’est présentée dans la circonscription de Sainte-Marie-Saint-Jacques pour une cinquième fois, a été élue par 91 voix contre la libérale Anna Klisko. On a dû attendre longtemps avant de connaître l’issue du vote, car deux boîtes se trouvaient hors circonscription.

«La marche pour changer le monde est longue, on a marqué une étape aujourd’hui pour que le Québec ait une vraie alternative», a dit Manon Massé après l’annonce de sa victoire.

Françoise David et Amir Khadir ont été élus de nouveau, tandis que les autres candidats solidaires en vue n’ont pas réussi à recueillir suffisamment de votes.

«Nous sommes dans un système marqué par le bipartisme, où des partis usés s’échangent le pouvoir sans faire de place à l’alternative, mais cela va changer», a déclaré Andrés Fontecilla, battu par le libéral Gerry Sklavounos dans Laurier-Dorion. Alexandre Leduc s’est pour sa part incliné devant la péquiste Carole Poirier, par environ 1200 voix.

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Françoise David s’est dite déçue que QS n’ait atteint qu’environ 7,5% du vote global, 1,5% de plus qu’aux élections de 2012. «Nous sommes raisonnablement contents, mais ce n’est pas une victoire au champagne», a-t-elle dit.

Les militants se sont dits extrêmement fiers du combat mené par les candidats. «Ils n’y sont pas parvenus cette fois-ci, mais ce sera la prochaine fois. Nous sommes un jeune parti, ça prend du temps pour s’implanter», a lancé Chantal Michaud, militante et ancienne candidate solidaire dans Verdun.

Amir Khadir, réélu dans Mercier, a affiché une grande déception en voyant le Parti libéral du Québec (PLQ) devenir le nouveau gouvernement majoritaire. «C’est un passage douloureux pour le Québec», a-t-il dit. «C’est un parti qui n’a pas fini de passer devant la justice, des futurs ministres sont accusés de corruption grave», a-t-il ajouté.

Selon M. Khadir, «après quatre ans de malheur», les Québécois seront peut-être prêts à un «rebrassage politique». Celui qui a été le premier député du parti à rappeler que QS n’a pas profité d’une grande couverture médiatique.

Les militants solidaires ont aussi affiché leur déception. «C’est à croire que la population n’a aucune mémoire, le PLQ est corrompu et a maltraité les étudiants», a clamé Sabrina, une jeune militante.

 

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