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Lancement de l’École d’été de l’INM : «Se faire entendre et s’entendre»

Photo: Yves Provencher/Métro

Soraya Elbekkali participe au Profil communication–médias citoyens de l’École d’été de l’INM. Elle couvre l’événement en tant que journaliste stagiaire pour Métro.

Élus, journalistes, experts économiques étaient réunis mercredi soir à l’Université McGill, dans le cadre du lancement de la 11e École d’été de l’Institut du Nouveau Monde (INM), pour échanger sur leur voix publique.

Si l’espace public devient parfois un cirque cacophonique, toutes les voix qui s’y font entendre n’ont pas le même poids. Pourtant, «pour construire un avenir commun, il faut se faire entendre mais aussi s’entendre», a affirmé Michel Venne, directeur général de l’INM. Alors comment accorder ces voix parfois discordantes?

Ensemble, les invités ont discuté du pouvoir de leurs voix mais aussi des limites auxquelles ils font face. Le chroniqueur de La Presse Vincent Marissal et la rédactrice en chef  du magazine L’actualité, Carole Beaulieu, ont profité de cette tribune pour dénoncer le manque de temps et de ressources qui mettent en danger leur voix d’informateurs. «Les médias, privés de certains revenus publicitaires, perdent leur pouvoir d’action. Si on ne plus payer les gens pour chercher l’information, on est faits!» s’inquiète Carole Beaulieu.

Ce changement qui s’opère dans l’industrie des médias menace directement le rôle premier des journalistes : celui d’informer. Si cette nouvelle réalité inquiète Carole Beaulieu, celle-ci ajoute une nuance : on prête probablement plus de pouvoir aux journalistes qu’ils en ont réellement. «Un journaliste est quelqu’un qui dit, c’est aux gens de décider si cela plaît ou pas et ensuite de passer à l’action, a-t-elle déclaré. Les élus ont beaucoup plus de pouvoir.»

Députée de Québec solidaire, Manon Massé s’en est rapidement rendue compte en changeant de chapeau aux dernières élections. En entrant dans l’arène politique, la militante de longue date a senti qu’on lui accordait plus de crédibilité, d’espace pour s’exprimer. Qu’enfin on l’écoutait. Elle souhaite maintenant que les volontés du peuple québécois soient plus entendues.

Toutes les voix présentes ont abondé dans le même sens. Le citoyen est celui qui a le pouvoir de s’unir et d’agir. L’École d’été de l’INM donnera l’occasion, dans les prochains jours, à ces voix d’éclore et de gagner en confiance à travers sa thématique : Voix publiques.

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