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La baisse du syndicalisme a creusé l’écart entre riches et pauvres, dit l’IRIS

Photo: Yves Provencher/Métro

L’écart grandissant entre les riches et les pauvres au Québec est attribuable, du moins en partie, à la baisse des taux de syndicalisation, avance une étude de l’Institut de recherche et d’informations socio-économiques (IRIS), publiée lundi.

Le rapport, préparé par le chercheur-associé, Paul-André Lapointe, se base sur des données de revenus depuis les années 1960. Selon le chercheur, la part des revenus du travail accaparée par le 1% le plus riche de la population a grimpé presque sans cesse depuis le milieu des années 1970, alors que le pouvoir de négociation de l’autre 99% a été en baisse presque constante pour la même période.

De plus, toujours selon le rapport, le 1% le plus nanti a maintenant la même part des revenus de marché que les 50% les moins fortunés.

Graphique IRIS

M. Lapointe associe ces développements, ainsi que la stagnation des salaires, à la diminution du taux de syndicalisation qui a lieu au Québec depuis les années 1990. De près de 43% au début de cette décennie, le taux est passé à un peu plus de 35% aujourd’hui.

Alors que la productivité des travailleurs a augmenté de façon globale, «les revenus de l’immense majorité des salariés, à la seule exception du 1% des salariés les mieux rémunérés, […] amorcent un déclin et s’enlisent peu à peu dans la stagnation», peut-on lire dans le rapport.

Ni la Confédération des syndicats nationaux (CSN) ou la Fédération des travailleurs du Québec (FTQ), deux acteurs majeurs du milieu syndical, n’ont été en mesure de commenter le rapport mardi.

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