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Journée des enseignantes et enseignants: des syndicats déplorent les mesures d’austérité

Des syndicats qui représentent les enseignants ont profité de la 20e Journée mondiale des enseignantes et des enseignants dimanche pour dénoncer les politiques d’austérité du gouvernement libéral.

Caroline Senneville, la présidente de la Fédération nationale des enseignants et des enseignantes du Québec (FNEEQ), qui représente des employés du système privé, ainsi que du niveau collégial et universitaire, croit entre autres que les coupes imposées par le gouvernement du Québec aux commissions scolaires pourraient toucher directement les résultats scolaires des élèves.

«Avoir accès à l’école, c’est une chose – et je pense qu’au Québec on réussit assez bien – mais est-ce qu’on met en place des mesures pour qu’il y ait de la réussite pour le plus grand nombre? se demande-t-elle. Forcément, de par la nature même des coupes, ça touche les plus vulnérables.»

C’est que les services para-éducatifs, tels que l’aide aux devoirs et l’aide aux élèves en difficulté, sont particulièrement visés par les coupes. «On dit “non non, on n’a pas coupé dans les cours”, mais si on coupe une façon de garder le jeune à l’école, non, on n’a pas coupé dans les cours, mais on va peut-être le perdre pareil», juge-t-elle.

«L’éducation, c’est un droit humain, mais c’est aussi une responsabilité sociale, et toute forme de compression va avoir des répercussion sur les services aux élèves.» -Véronique de Sève, vice-présidente de la CSN responsable de l’éducation

Même son de cloche chez la Confédération des syndicats nationaux (CSN), où la vice-présidente, Véronique de Sève, pense que le Québec aurait avantage à apprendre des autres pays qui ont mis en œuvre des politiques d’austérité en matière d’éducation.

«Dans les dernières années, dans plusieurs pays du monde, on a mis en place des mesures d’austérité, dit-elle. Actuellement, est-ce qu’on voit [les effets de l’austérité] dans nos classes? Je ne suis pas encore en mesure de le dire. Mais ce qu’on sait, c’est que ce qui s’est passé dans d’autres pays, si ça s’en vient, ça sera épouvantable.»

Les syndicats demandent d’ailleurs à leurs membres d’envoyer des messages au secrétaire-général de l’Organisation des Nations unies (ONU), Ban Ki-moon, pour lui faire part de leurs inquiétudes.

«On souhaite que l’ONU réaffirme que l’éducation, c’est un droit fondamental, qui permet l’égalité des chances, l’égalité entre les hommes et les femmes, et qu’on doit le réaffirmer encore plus fort», lance Mme de Sève

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