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Ils se sont sortis de l’analphabétisme

Photo: Collaboration spéciale

Depuis deux ans, Émile Montreuil a convaincu plusieurs amis et connaissances de retourner à l’école pour apprendre à lire et à écrire, comme lui l’a fait il y a trois ans.

«Tous ceux qui ne savent pas bien lire et écrire devraient retourner à l’école. Les professeurs ne sont pas là pour te juger, mais pour t’aider à devenir meilleur», a indiqué à Métro l’homme de 57 ans originaire de Salaberry-de-Valleyfield, qui dit devoir beaucoup à sa prof Manon.

M. Montreuil est l’une des cinq personnes qui recevront aujourd’hui une bourse de la Fondation pour l’alphabétisation à l’occasion de la Journée internationale de l’alphabétisation. «On rend hommage à des personnes qui sont allées chercher de la formation pour se sortir de l’analphabétisme», a souligné Caroline Varin, directrice générale de la Fondation.

M. Montreuil a lâché l’école assez jeune et s’est occupé de sa sœur handicapée. Il a vécu dans la pauvreté. Il y a trois ans, il ne savait pas lire ni écrire. Puis, il a fait le grand saut et est entré au centre de formation Les Grands Débrouillards.

Cet homme optimiste dit s’être beaucoup inspiré de l’ancien entraîneur de hockey Jacques Demers, qui a été analphabète pendant la majeure partie de sa vie. «Je me suis dit que, s’il était capable d’apprendre, moi aussi», a-t-il lancé.

Depuis son retour sur les bancs de l’école, M. Montreuil ne s’est absenté d’aucun cours, ont témoigné les intervenants de son centre de formation. «Savoir lire et écrire m’a donné beaucoup de confiance. Ça ouvre des portes, c’est de la magie», a-t-il témoigné.

Ce qui a incité Karolanne Thibeault-Boucher, une autre récipiendaire de la bourse, à retourner à l’école, c’est la naissance de son enfant, il y a cinq ans. «Je voulais montrer l’exemple et avoir une bonne vie pour mon garçon», a expliqué la femme de 26 ans, qui avait lâché l’école à 14 ans.

La jeune résidante de Saint-Eustache est aujourd’hui extrêmement fière d’avoir obtenu son diplôme d’études secondaires avec d’excellentes notes, ce qui lui a valu la médaille du gouverneur général du Canada. «Il faut croire en ses rêves. Il faut persévérer», souhaite-t-elle envoyer comme message à tous ceux qui vivent des difficultés semblables aux siennes.

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