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Rogers Media va supprimer 200 emplois, soit 4% de son effectif

A pedestrian walks past the Rogers Building, in Toronto, on April 22, 2014. Rogers Media has told employees that the company's workforce will be reduced by four per cent, affecting 200 jobs in television, radio, publishing and administration. THE CANADIAN PRESS/Darren Calabrese Photo: Darren Calabrese/La Presse canadienne

Le secteur des médias canadiens a été touché lundi par une nouvelle vague de mauvaises nouvelles, Rogers Media ayant annoncé une réduction de quatre pour cent de la taille de son effectif, soit 200 emplois, tandis que le quotidien Guelph Mercury a indiqué qu’il cesserait dès cette semaine de publier son édition imprimée.

Les coupes chez Rogers Media – qui toucheront ses activités de télévision, de radio et d’édition, en plus de son administration – s’inscrivent dans le cadre des efforts d’efficience en vigueur chez Rogers Communications (TSX:RCI.B), un des plus grands groupes de télécommunications du pays.

Dans une note aux employés de Rogers Media, l’entreprise a indiqué que les coupes débuteraient en février et prendraient fin aussi vite que possible. “L’annonce d’aujourd’hui touche à tous les secteurs de Rogers Media, à l’exception (de l’équipe de baseball professionnel) des Blue Jays de Toronto”, a expliqué dans un courriel la directrice principale aux communications de l’entreprise, Andrea Goldstein. Rogers Media exploite 24 stations de télévision, 52 stations de radio, 57 magazines et 93 sites internet.

Selon Mme Goldstein, il est “trop tôt” pour préciser quels programmes ou quelles publications seront touchés. Les changements auront lieu à tous les niveaux de l’entreprise à travers le pays, a-t-elle ajouté. Ces nouvelles mises à pied surviennent alors que s’ouvraient, lundi à Gatineau, des audiences du Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) sur la programmation locale et communautaire du secteur de la télévision. Selon une étude présentée à l’occasion de ces audiences, la moitié des stations de télévision locales pourraient devoir quitter les ondes d’ici 2020 à moins d’une augmentation des revenus qui permettent de payer pour la programmation locale.

Selon Howard Law, le directeur du secteur des médias chez Unifor — un syndicat qui représente certains employés de Rogers Media — les nouvelles annonces de mises à pied dans les activités des médias sont de mauvais augure. “Nous sommes rendus au point où le journalisme et la couverture de nouvelles d’importance pour le bon fonctionnement de la démocratie connaît un risque existentiel dans ce pays”, a déclaré M. Law depuis Ottawa.

De son côté, la fin de l’impression du Guelph Mercury touchera 23 emplois à temps plein et trois autres à temps partiel. En outre, la fermeture du Nanaimo Daily News — un journal britanno-colombien publié cinq fois par semaine — prévue pour le 29 janvier après près de 141 années d’activités, affectera 10 membres de son équipe de nouvelles, dont trois journalistes et un photographe. Plus tôt en janvier, Postmedia a annoncé l’élimination de 90 emplois dans la fusion de salles de nouvelles de quatre villes, une initiative qui vise à réduire ses dépenses de 80 millions $ d’ici la mi-2017.

Torstar, l’entreprise qui détient le quotidien avec le plus grand tirage au pays, le “Toronto Star”, a annoncé en janvier la mise à pied de plus de 300 employés de sa production et de son équipe éditoriale.

À l’automne dernier, Bell Média a annoncé 380 coupes d’emplois à Toronto et à Montréal, principalement dans la production et dans les équipes éditoriales. “Alors que les victimes s’accumulent, alors que nous avons de plus en plus de mises à pied, moins de couverture médiatique, plus de fermetures de stations de télévision ou de journaux, les gouvernements vont devoir commencer à s’impliquer pour trouver une solution de politique publique”, a estimé M. Law. “Et cette discussion va devoir commencer bientôt.” Rogers n’a pas annoncé de programme de départs volontaires, mais si des travailleurs contactent la direction pour demander une offre de départ, “nous allons l’évaluer à ce moment-là”, a indiqué Mme Goldstein.

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