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La fiabilité des données en santé mise en doute

Doctor getting file in medical records room Photo: Getty Images

La réforme du financement du réseau de la santé prévue par le ministre Gaétan Barrette sera compromise si les archivistes médicaux ne suivent pas des cours obligatoires pour mettre à jour leur formation, affirme l’Association des gestionnaires de l’information de la santé du Québec (AGISQ).

Les archivistes médicaux colligent et codifient tous les problèmes de santé vécus par les patients et les soins reçus dans chaque hôpital, CLSC et CHSLD de la province. Ces données servent à gérer quotidiennement les établissements et à établir des statistiques. Le problème, c’est que de nombreux changements techniques et normatifs ont eu lieu dans les dernières années, au sujet desquels les archivistes ne sont pas tenus d’être formés.

«On ne peut pas garantir la qualité des données qui sont colligées actuellement», a avancé lundi Lise Chagnon, directrice générale de l’AGISQ, qui représente 525 des 1500 archivistes médicaux du Québec.

Or, c’est justement sur ces données que le ministre souhaite désormais baser le financement des établissements de santé. Mme Chagnon croit donc qu’il y a des risques de sous-estimer ou surestimer leurs besoins. «On peut se retrouver avec des établissements qui ne seront pas financés à la hauteur de ce qu’ils devraient être», a-t-elle souligné.

L’AGISQ entend demander au ministre d’obliger les archivistes à suivre des formations de mise à jour, dont plusieurs sont déjà disponibles offertes par l’association. L’attachée de presse du ministre a indiqué à Métro que ce dernier était ouvert à rencontrer l’AGISQ à ce sujet.

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