Une unité pour fournir des logements d’urgence, la solution d’Ensemble Montréal
Alors qu’au moins 400 ménages pourraient se trouver à la rue aujourd’hui, selon le Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU), Ensemble Montréal y va de premières propositions pour contrer la crise du logement. La création d’une brigade pour fournir des logements d’urgence est notamment proposée.
Le regroupement, dont la création coûterait près de 1 M$, serait responsable de dénicher des centaines de logements lors des mois précédant juillet, dont les baux seraient cédés aux personnes sans logement, d’où son nom potentiel, l’«unité 1er juillet».
L’objectif est simple: éviter que les ménages se retrouvent à la rue. Plusieurs familles se retrouvent avec des factures importantes en raisons de séjours dans des hôtels, ce qui les mène dans un état de précarité, estime-t-on aussi.
Des organismes seraient appelés à collaborer, dont la Mission Bon Accueil. Son président-directeur général, Sam Watts, a appuyé la proposition lors d’un point de presse tenu jeudi, dans le Vieux-Montréal.
L’augmentation du nombre de loyers est également cruciale pour pallier la crise, selon Denis Coderre, qui a profité de l’occasion pour critiquer le leadership de Projet Montréal. «On a besoin de mesures d’urgence, de capacité de réaction, et par la suite, on pourra parler d’un projet à grand déploiement qui pourra nous permettre d’agir», a commenté le candidat.
D’autres propositions en matière de logement seront offertes par Ensemble Montréal en vue des élections municipales, en automne.
Critiques et demandes
Ce n’est pas qu’au niveau municipal que les oppositions officielles ont partagées leurs craintes à ce sujet. La cheffe du parti libéral du Québec, Dominique Anglade était de passage à Sherbrooke mercredi, où elle a sommé le premier ministre François Legault de reconnaître la crise du logement.
«Assurez-vous que toutes les ressources sont là pour accompagner les familles dans les prochains jours, demande Mme Anglade. Échangez avec les gens sur le terrain pour comprendre la détresse qu’ils vivent depuis des semaines. Et, une fois l’urgence du 1er juillet passée, travaillez avec nous pour trouver des solutions à long terme à la crise. »
«Un plan de match» comportant des «mesures claires» doit être adopté pour contrer cette crise «sans précédent», a-t-elle martelé.
Revendications
Aussi pour obtenir des actions concrètes en matière de logement, le FRAPRU a affiché des bannières aux quatre coins de Montréal, notamment dans les arrondissements de Villeray, de Saint-Henri et de Parc-Extension. Une manifestation doit aussi être tenue dans Mercier-Est jeudi.
Le taux d’inoccupation pour les logements destinés aux ménages ayant des revenus annuels inférieurs ou égaux à 36 000$ se situe à 1,5%.
«On peut se demander combien de locataires montréalais ont dû accepter de vivre dans un logement trop cher, trop petit, excentré ou insalubre pour avoir au moins un toit sur leur tête et combien d’autres risquent de se retrouver à la rue en ce moment», se questionne la porte-parole du FRAPRU, Véronique Laflamme.
En vue des élections municipales, le FRAPRU demande aux partis politiques de Montréal de démontrer des «engagements ambitieux», en terme de logements sociaux.