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Valérie Plante mise en demeure par Philippe Pichet

Valérie Plante, mairesse de Montréal, devant un drapeau de la Ville
Valérie Plante, mairesse de Montréal Photo: Josie Desmarais/Métro

L’ancien chef du Service de Police de Montréal, Philippe Pichet a envoyé une mise en demeure à la mairesse de Montréal, Valérie Plante. Il lui reproche des propos tenus par Mme Plante lors d’un point de presse lundi après-midi.

Le document, que Métro a consulté, indique que M. Pichet considère que les propos tenus par la mairesse sont «injustes» et «diffamatoires».

En réponse à la question d’un journaliste sur la violence par armes à feu, la mairesse a déclaré: «les armes qui circulent, disons-le, est-ce que c’est la faute de la mairesse de Montréal? Si les armes se promènent à travers les frontières, est-ce que c’est la faute de Valérie Plante?»

La mairesse a ensuite affirmé: «lorsque je suis arrivé à l’hôtel de ville, il a fallu que je change un chef de police parce que la pagaille était prise. M Pichet, le chef de police choisi par M. Coderre. […] Il y avait des guerres intestines, il y avait un bris de confiance».

«Des propos injustifiés et dégradants», disent les avocats

Pour les avocats, ces propos «apposent une étiquette de mauvais gestionnaire à notre client de façon arbitraire et erronée, ce qui est faux» et «en lui apposant en plus une connotation politique inappropriée et sans fondement».

Le fait que vous soyez impliquée dans une campagne électorale ne vous permet pas de tenir des propos dégradants et injustifiés à l’égard de notre client qui n’est aucunement impliqué en politique.

Avocats de Philippe Pichet.

De son côté, Philippe Pichet en entrevue avec TVA a déclaré : «Je suis carrément tanné!». Elle dit que je suis le choix de Denis Coderre, mais j’ai été choisi par un comité d’élus, dont un de sa formation politique avec un processus plus que rigoureux […] J’ai été choisi pour mes compétences, et j’ai livré la marchandise».

Le mairesse a réagit à la mise en demeure en s’excusant mais affirmant que son administration s’affaire à «réparer les pots cassés laissés par l’ancien maire».

Je suis désolée si M. Pichet s’est senti visé par mes propos d’hier quand je faisais référence au bris de confiance qui régnait au SPVM sous la gouverne de Denis Coderre.

Valérie Plante, mairesse de Montréal.

«J’ai simplement voulu rappeler les faits, à l’effet qu’un enquête était menée par le ministère de la Sécurité publique, et que c’est Denis Coderre qui a définancé le budget de la police et réduit les effectifs, ou encore, qui a coupé les ressources aux unités d’enquête contre les gangs de rue. Notre administration s’affaire à réparer les pots cassés laissés par l’ancien maire», a ajouté Mme Plante.

À noter que Philippe Pichet a entamé des procédures judiciaires contre la ville et le gouvernement du Québec pour 1,1 M$. Cette poursuite fait suite à sa suspension en décembre 2017. Peu de temps auparavant, la gestion du SPVM avait fait l’objet d’un rapport dévastateur.

Les avocats de M. Pichet demande à la mairesse Valérie Plante de se «rétracter publiquement ou dans un forum semblable ou équivalent à celui lors duquel vous avec tenus ces propos, et ce dans les cinq jours de la réception de la présente». Après ce délai, la mise en demeure indique que M. Pichet «se réserve le droit de vous réclamer des dommages pour atteinte à la réputation».

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