COP26: Justin Trudeau invite à adopter une taxe carbone
La taxe carbone est la clef pour réduire les GES, selon une déclaration du premier ministre du Canada, Justin Trudeau, émise pendant la Conférence de Glasgow de 2021 sur les changements climatiques (COP26)
«Nous devons travailler ensemble pour nous assurer qu’il ne soit plus gratuit de polluer n’importe où sur la planète. Ça veut dire de partager un standard minimum sur l’émission des gaz à effet de serre», explique-t-il.
Le monde doit afficher le même sentiment d’urgence devant les changements climatiques que dans sa lutte contre la COVID-19, estime M. Trudeau. Des engagements clairs et plus importants qu’au sommet de Paris devront donc être pris. «Paris a promis, Glasgow doit livrer, dit M. Trudeau. La menace que représentent les changements climatiques n’a pas de frontières.»
L’incendie qui a détruit le village de Lytton, en Colombie-Britannique, «peut et va arriver partout» si des actions concrètes ne sont pas entreprises.
Le Canada promet de cesser ses ventes de voitures neuves à essence d’ici 2035, et d’être carboneutre d’ici 2050. «Le Canada se réchauffe deux fois plus rapidement que le reste du monde. Et le nord du pays, trois fois plus. La science est claire: on doit faire plus, et plus vite», statue M. Trudeau.
Malgré des avancées sur la taxe carbone, Justin Trudeau s’est toutefois rendu à la COP26 alors que le Canada continue d’augmenter sa production pétrolière et gazière.
Sur sa faim
Justin Trudeau s’est rendu à Glasgow après un passage à Rome, à l’occasion de la rencontre du G20. En fermeture de l’événement, le premier ministre s’est avoué déçu, puisqu’il aurait souhaité qu’un accord plus ambitieux aboutisse en termes de changements climatiques.
Le groupe de pays invités a convenu que les pays doivent maintenir le réchauffement climatique à 1,5 degré Celsius au-dessus des moyennes préindustrielles, puis éliminer l’utilisation de méthane et de charbon. Le financement d’usines de charbon à l’étranger devra aussi être cessé.
«Le Canada et un certain nombre d’autres pays auraient aimé un langage et des engagements plus forts dans la lutte contre les changements climatiques», a-t-il admis lors de son discours de fermeture.
C’est aussi avec «des espoirs non exaucés» que le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a quitté le sommet. Les espoirs de plusieurs dirigeants sont donc dirigés vers la COP26.