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Achat local: initiatives pour hausser de 1,5 G$ l’achat de biens québécois

La présidente du Conseil du Trésor, Sonia LeBel, présente un nouveau projet de loi 61
La ministre Sonia LeBel Photo: Josie Desmarais/Métro

Québec déploie une série d’initiatives pour promouvoir l’achat local. Une campagne de communication sera mise en place, de même que des changements dans l’approvisionnement de l’État.

Le gouvernement veut augmenter ses achats locaux. Son objectif est que d’ici cinq ans, au moins la moitié des biens achetés par l’État proviennent de fournisseurs locaux. Dans l’ordre actuel des choses, cela représenterait une hausse des achats locaux d’un demi-milliard de dollars.

Le processus d’appel d’offres accordé au plus bas soumissionnaire pourrait notamment être modifié pour l’achat de biens rudimentaires, comme par exemple des fournitures de bureau ou de santé, ou des éléments du secteur bioalimentaire. Pour ces objets dont le caractère unique et l’innovation importent peu, le gouvernement pourrait privilégier les entreprises locales.

Québec veut aussi investir pour améliorer la capacité de production des entreprises et réduire conséquemment ses importations. L’État contribuera à la création d’entreprises dans le secteur bioalimentaire, en plus de créer un nouveau catalogue de fournisseurs. Sonia LeBel en a fait l’annonce jeudi, lors d’une conférence de presse à l’Assemblée nationale.

En matière de services, ou de travaux de construction, le gouvernement fait déjà appel majoritairement à des entrepreneurs québécois. Là où le bât blesse, c’est sur le plan de l’approvisionnement. En 2019-2020, seulement 38% des biens achetés étaient issus de fournisseurs de la province.

Accueil favorable

Un projet de loi favorisant l’achat local était attendu depuis longtemps par le Conseil du patronat (CPQ).

«Le gouvernement se dote d’une marge de manœuvre et révise l’usage systématique de la règle du plus bas soumissionnaire. L’approche était jugée trop limitative et n’encourageait ni la qualité ni la durabilité», commente le président du CPQ, Karl Blackburn.

On veut accorder une chance égale à nos entreprises d’ici, qu’elles soient petites ou grandes. Il y a un beau potentiel de retombées économiques dans toutes les régions du Québec.

Karl Blackburn, président du Conseil du patronat du Québec

Pour que la réforme soit efficace, les fonctionnaires devront recevoir une formation adéquate pour s’y préparer, estime le Conseil du patronat.

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