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OMS: le respect des mesures sanitaires, «une question de vie ou de mort»

Alors que le nombre de nouveaux cas de coronavirus connaît une flambée dans plusieurs pays, le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) presse la population de respecter les mesures sanitaires afin de contenir la propagation de la maladie.

En date de jeudi, on compte maintenant plus de 15,4 millions de cas de coronavirus à travers le monde, un nombre qui a augmenté d’environ 123 000 en 24 heures. Près de la moitié de ces cas se concentrent dans trois pays, soit les États-Unis, le Brésil et l’Inde, où le nombre de morts de la COVID-19 ne cesse de grimper.

Au cours des derniers mois, de nombreux pays, dont le Canada, ont mis en place de nombreuses mesures sanitaires afin de limiter la propagation du coronavirus. Dans le contexte de déconfinement, l’OMS a toutefois constaté un relâchement dans la population, moins prompte à respecter les règles de distanciation physique.

«Dans les dernières semaines, nous avons vu des éclosions associées avec les nightclubs et d’autres rassemblements sociaux, même dans des endroits où la transmission [communautaire] avait été éradiquée», a souligné jeudi le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus. Au Québec, des éclosions ont notamment été rapportées dans trois bars de Montréal et un de la Rive-Sud au cours des dernières semaines.

«La pandémie a perturbé la vie de milliards de personnes. Beaucoup ont été à la maison pendant des mois. C’est tout à fait compréhensible que les gens veulent vivre leur vie. Mais nous ne retournerons pas à l’ancienne normalité», a ajouté M. Adhanom Ghebreyesus. Les citoyens doivent donc être prêts à faire des «sacrifices», estime la responsable technique de l’OMS, Maria Van Kerkhove.

«Si vous, comme individu, pouvez éviter d’aller dans un nightclub, n’y allez pas», a-t-elle laissé tomber.

Transmission communautaire

Le directeur général de l’OMS a d’ailleurs tenu à rappeler que ce ne sont pas que les résidents des pays – ou des villes – les plus touchés qui doivent être sur leur garde.

«Tant que le virus circule, tout le monde est à risque. Ce n’est pas parce que le nombre de cas est à un niveau bas chez vous, que c’est une raison pour baisser la garde», a-t-il souligné.

«Nous avons un rôle pour protéger les autres», a ajouté M. Adhanom Ghebreyesus alors que la transmission communautaire prend de l’ampleur auprès des jeunes adultes, notamment au Québec.

La province recense d’ailleurs jeudi 142 nouveaux cas en 24 heures, bien qu’aucun nouveau décès ne soit rapporté. La transmission communautaire a d’ailleurs connu une hausse dans les derniers jours, au Québec comme ailleurs au pays.

«Tout tourne autour de l’importance de faire de bons choix. Nous demandons à tout le monde de traiter leur décision concernant où ils vont, ce qu’ils font et ceux qu’ils rencontrent comme s’il s’agissait d’une décision de vie ou de mort.» -Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS

Quarantaine

L’OMS a d’ailleurs réitéré l’importance que les personnes qui ont été en contact avec un individu ayant reçu un diagnostic positif au coronavirus se mettent en quarantaine. Au Québec, le gouvernement recommande à ces personnes de s’isoler chez elles pendant 14 jours en portant attention quotidiennement à l’apparition de symptômes reliés au coronavirus.

«Ça demeure vraiment un élément important pour briser la chaîne de transmission», a martelé Maria Van Kerkhove. L’imposition d’une telle quarantaine a d’ailleurs permis de limiter «rapidement» la propagation du coronavirus à plusieurs endroits dans le monde, constate le responsable des urgences sanitaires à l’OMS, Michael Ryan.

«Le fait de respecter la quarantaine lorsqu’on est le contact d’un cas de coronavirus, c’est un acte de courage et de respect», a affirmé ce dernier.

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