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L’Université de Sherbrooke, un modèle de développement durable

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L’université la plus verte au pays se trouve en Estrie. L’Université de Sherbrooke (UdeS) se classe même neuvième au monde, selon le UI GreenMetric World University 2015, un palmarès international consacré aux initiatives en développement durable de 400 établissements.

Durant la dernière décennie, l’UdeS a décidé de démontrer que tout ce qui était enseigné en environnement et faisait l’objet de recherches depuis 40 ans était applicable à une institution de sa taille.
«Nos trois campus sont devenus des laboratoires de développement durable, explique Alain Webster, vice-recteur chargé du domaine. On voulait démonter que le virage vert était souhaitable et possible.»

La particularité de l’UdeS? Le développement durable est intégré directement au comité de direction. «On a mis sur un pied d’égalité le développement durable, les finances, les ressources humaines, l’enseignement et la recherche. Je n’ai besoin de convaincre personne, c’est au cœur des décisions de l’institution. De plus, la communauté universitaire s’est aussi approprié la notion et participe à son élaboration», illustre M. Webster.

L’université – qui recycle tout, composte tout, diminue sa consommation d’énergies fossiles, favorise le transport collectif et non polluant et économise l’eau – ne se repose par sur ses lauriers. «Cette année, on a décidé d’intégrer notre bilan carbone dans le budget de l’université, poursuit-il. C’est une première au Canada.» Parmi les mesures retenues : des cibles annuelles de réduction des émissions de gaz à effet de serre. «En 2020, on veut les avoir fait baisser de 50 % par apport à l’année
de référence de 1990.»

À terme, M. Webster aimerait montrer que l’UdeS, avec ses 40 000 étudiants et ses
7 000 employés, peut fonctionner tout en ayant une incidence réduite sur l’environnement. Il rêve même de bâtiments n’émettant aucun carbone. «Les universités sont les mieux placées pour faire ce genre de pari technologique», affirme-t-il.

Des projets à Montréal
L’Université de Montréal et l’UQAM multiplient aussi les projets verts. «On en fait beaucoup, mais ça se voit moins», concède Stéphane Béranger, coordonnateur du développement durable à l’Université de Montréal (UdeM).

Depuis deux ans, l’UdeM s’est dotée d’un comité qui va proposer un plan d’action pour 2016-2020. «Nos forces sont la préservation de la biodiversité et l’agriculture urbaine», explique M. Béranger. Ainsi, un jardin communautaire sur le futur campus d’Outremont a reçu, ce printemps, le premier prix au Gala de reconnaissance en environnement et développement durable de Montréal, dans la catégorie Entreprises et institutions. Et la réalisation qui rend fier M. Bélanger est d’avoir rendu durable la filière d’approvisionnement en poisson des services alimentaires. «C’est une demande récurrente des étudiants; certains nous le demandent encore, alors que c’est fait!» s’amuse-t-il.

À l’UQAM, une trentaine de projets sont financés par un fonds vert de 100 000 $.«Tout n’est pas intégré comme à l’UdeS, mais les projets foisonnent, à la fois dans la communauté et dans l’administration», explique Cynthia Phillippe, conseillère en développement durable de l’institution montréalaise.

Elle cite l’amélioration de l’efficacité énergétique grâce à l’aménagement de toits blancs sur des bâtiments rénovés récemment, l’installation de ruches, un marché fermier de la fin août à octobre, une compostière communautaire et un atelier de réparation de vélos. «Et ce n’est pas fini, on en veut toujours plus», s’enthousiasme-t-elle.

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