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Malenfant: À hauteur d'homme

Jessica Émond-Ferrat - Métro

Affublée d’une perruque blonde et d’une blouse de soie d’inspiration années 1980, Julie McClemens lance : «C’est beau, hein? Tout le monde me dit que leur mère portait ça il y a 30 ans!»

C’est que le tournage de la minisérie Malenfant en est actuellement à l’année 1987. L’actrice y joue Colette, la femme de l’homme d’affaires québécois Raymond Malenfant, lui-même interprété par Luc Picard. La série, scénarisée par Claude Paquette et réalisée par Ricardo Trogi, raconte l’histoire controversée de l’hôtelier, dont la vie a connu des hauts et des bas hors du commun.

Il ne s’agit pas du premier rôle à caractère historique que Luc Picard interprète. Cependant, le comédien croit que le rôle de Raymond Malenfant lui offre «une plus grande liberté». «Quand j’ai joué Michel Chartrand, c’est certain que tout le monde avait en tête une image bien précise du personnage, et je devais être fidèle à cette image, explique Luc Picard. Par contre, pour ce qui est de Malenfant, si son nom évoque des souvenirs chez les gens, ils n’ont pas une perception précise de son physique. J’ai donc pu le créer selon l’image que je m’en faisais.»

Le comédien croit aussi que le scénario permet au public de se faire sa propre opinion du personnage : «Mon rôle à moi n’est pas d’en présenter une image noire ou blanche, mais de le rendre humain.» Ricardo Trogi affirme quant à lui qu’il a choisi l’acteur parce que «des comédiens de 45-50 ans qui sont aussi solides que Luc Picard, il n’y en a pas des tonnes!

Disons que je n’ai pas pris un gros risque en choisissant Luc, car je savais qu’il saurait bien cerner le personnage.» Avec?Malenfant, le réalisateur se retrouve dans un projet bien différent de ce à quoi il est habitué. «Je ne m’en suis pas rendu compte sur le coup, d’ailleurs! dit-il. Je me cherchais un projet qui serait une histoire d’achievement. Alors quand on m’a offert celui-là, j’ai dit oui tout de suite. Puis, au cours du tournage, j’ai fini par me dire : « Voyons, il me semble qu’il y a moins de jokes que d’habitude! » Enfin, il y en a… mais des jokes de mononcle!»

Julie McClemens assure toutefois que travailler avec Ricardo Trogi est un véritable plaisir : «Il est hyperactif, il fait toujours des blagues! Ça aura été un de mes plus beaux plateaux!» 

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