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«The King of Staten Island»: Judd Apatow, roi de la comédie

L'acteur Pete Davidson, sans chandail, dans son rôle de Scott Carlin dans le film The King of Staten Island
L'acteur Pete Davidson dans son rôle de Scott Carlin dans le film The King of Staten Island. Photo: Andrea Foster/NBC Universal
Molly Given - Métro World News

Le réalisateur et spécialiste de la comédie Judd Apatow a toujours placé l’humour au centre de ses films. Il a toutefois un peu changé la formule pour son dernier opus, The King of Staten Island.

Apatow, 52 ans, a un CV bien rempli avec des succès comme The 40-Year-Old Virgin, Knocked Up et Funny People. Il est devenu un chouchou du public mondial grâce à son sens du timing impeccable, sa galerie de personnages hauts en couleur et ses intrigues collées à la réalité.

Dans The King of Staten Island, qui met en vedette Pete Davidson (Saturday Night Live) le cinéaste new-yorkais a toutefois emprunté une direction différente. Il a laissé l’intrigue définir la comédie, et non l’inverse.

«Je pense généralement que toute histoire devrait comporter une bonne dose d’humour, explique le réalisateur et scénariste. C’est toujours étrange quand il n’y en a pas, car même dans les moments les plus sombres, il y a tout de même matière à rire. C’est pour cette raison que je veux m’éloigner des étiquettes, comme ”comédie“ ou “drame”.»

The King of Staten Island s’inspire beaucoup du vécu de Pete Davidson, qui incarne Scott, un jeune homme plutôt immature. Normal, puisque Davidson a participé à l’ébauche du scénario avec Dave Sirus avant de présenter le projet à Apatow.

Le personnage de Scott est un poteux à la fois charmant et détestable qui vit dans l’ombre de sa sœur universitaire (interprétée par Maude Apatow, la fille du réalisateur). Il habite toujours avec sa mère (Marisa Tomei), après la mort de son père, un pompier décédé dans un incendie quelques années plus tôt.

«Pour ce film, je ne voulais pas courir après les blagues. Je voulais d’abord bien raconter une histoire, aussi drôle soit-elle.» – Judd Apatow

Davidson a toujours été transparent sur sa vie personnelle et n’a jamais caché que son père, un pompier lui aussi, avait perdu la vie lors des attentats du 11 septembre 2001, à New York. Bien que fictif, le film transpose bien les montagnes russes d’émotions qu’a dû emprunter Davidson pour vivre son deuil.

Un travail d’équipe

Pour bien raconter ses histoires (et faire rire!), Apatow a un talent particulier pour réunir les bons acteurs au bon moment.

Trouver de jeunes comédiens et lancer leur carrière est devenue la marque de commerce du réalisateur, qui n’hésite pas à faire appel au conseil des autres pour y arriver.

Par exemple, c’est Amy Schumer qui a recommandé Davidson sur le plateau de Trainwreck. Sa scène avec Bill Hader lui a permis de se faire remarquer et d’être embauché par l’équipe de SNL.

«J’aime demander aux gens qui m’entourent qui dans leur entourage les fait rire et devrait être connu», admet-il.

The King of Staten Island suit Scott dans plusieurs situations, comme sa vie amoureuse tumultueuse avec une amie d’enfance, sa relation avec sa mère (qui tente de refaire sa vie avec un autre pompier), ses problèmes de santé mentale et son rêve de devenir tatoueur (divulgâcheur: il lui reste beaucoup de travail à faire pour aspirer à ce titre!).

Ce mélange d’humour, d’émotions et de vision bien personnelle a poussé Apatow et Davidson à utiliser de nouveaux «muscles créatifs» qu’ils n’avaient jamais utilisés dans leur carrière.

«Je cherche toujours ce genre d’opportunités, dit Apatow. Si je partage cela avec des gens qui font déjà partie de mon monde, il y a toujours quelque chose de magique qui en sort.»

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