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Pandémie: les artistes sont «sacrifiés», selon Sophie Prégent

Sophie Prégent artistes
Sophie Prégent Photo: Tom Szczerbowski/Getty Images

Pour Sophie Prégent, les artistes et la culture sont «le grand sacrifice de la pandémie». C’est sans ambages qu’elle répondait à la question très ouverte des conséquences d’un monde en changement sur le milieu culturel.

La présidente de l’Union des artistes (UDA) était l’invitée jeudi d’un webinaire sur la culture dans un contexte de pandémie. Métro dresse un compte-rendu de l’événement.

À Emilio B. Imbriglio, chef de la direction de Raymond Chabot Grant Thornton, cette compagnie montréalaise qui a organisé la discussion, elle rappelle ainsi que «pour sauver le système de santé et la santé des Québécois», le gouvernement a dû prendre des décisions.

Selon elle, il n’est donc pas surprenant qu’aujourd’hui le secteur de la culture, des loisirs et du spectacle soit le plus durement touché par la pandémie, loin devant l’hôtellerie et la restauration. Un travailleur du milieu sur quatre a perdu son emploi l’année passé. Ces chiffres sont issus d’une étude de l’Association canadienne des organismes artistiques.

114 400 artistes, techniciens et autres personnels des arts ont perdu leur travail en 2020

Quel avenir?

Sophie Prégent a poursuivi l’échange en incitant l’ensemble des artistes à s’interroger. «Que voulons-nous devenir? Quelle réflexion collective à long terme sur notre identité devons-nous mener?» La présidente de l’UDA insiste notamment sur l’aspect collectif nécessaire et essentiel pour faire avancer le milieu culturel.

Comme beaucoup d’artistes, Sophie Prégent a confié s’être remise en question depuis le début de la pandémie, car «notre besoin de nous exprimer est notre raison d’être». Même si le numérique est une solution temporaire pour pallier l’absence de contact avec le public, «rien ne pourra remplacer les arts vivants et du spectacle».

La présidente de l’UDA a aussi pu évoquer la situation de l’institution qui, elle non plus, n’a pas été épargnée. «Nous avons tenté de maintenir le bateau à flot avec moitié moins d’effectif» au plus fort de la crise. Sophie Prégent a ensuite ajouté n’avoir jamais cessé de parler et d’établir des liens avec la Santé publique à propos des artistes et de leurs spécificités.

Enfin, l’occasion lui était aussi donnée d’aborder la diversité, son «cheval de bataille à l’UDA». «Tout n’est pas gagné. Il reste encore du travail, mais du chemin a été parcouru», a-t-elle dit. Sophie Prégent a pu interpeller sur un second combat, celui de la diversité «audible», celle des accents, entre autres, qu’elle place en parallèle de la diversité «visible».

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