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Derrière les murales, des artistes

Francorama ajoute la touche finale à sa murale «Entre-deux en quatre temps». Photo: Sofie Hojabri/Courtoisie

Montréal, la ville aux 100 clochers… et aux 100 murales! Si on reconnait aisément les œuvres qui tapissent les murs de la ville, on en sait très peu sur les artistes qui se cachent derrière. Alors que le festival MURAL bat son plein jusqu’au 22 août, Métro vous présente trois muralistes locaux qui enjoliveront les façades de la métropole cet été.

Michelle Hoogveld

D’où venez-vous?

Je suis née à Calgary et j’ai tout récemment emménagé à Montréal, en avril dernier.

Parlez-nous de l’œuvre que vous créez pour MURAL?

L’oeuvre s’intitule Dazzle My Heart et est située sur la façade de l’hôtel Le Germain au centre-ville de Montréal. J’ai travaillé avec 80 couleurs différentes pour mettre en lumière l’architecture de la façade, notamment le relief autour des fenêtres. L’œuvre explore la résonnance qu’ont les couleurs en nous et leur capacité de susciter de la joie. J’aime jouer avec des formes géométriques dynamiques afin d’apporter une énergie à l’ensemble et de créer une expérience unique pour les passants.

Qu’est-ce qui a déclenché votre passion pour l’art visuel?

J’ai toujours été attirée par différentes formes d’expressions artistiques comme le théâtre, la danse et la peinture en particulier. Depuis l’enfance, je suis fascinée par le côté exploratoire de la création ainsi que par la capacité de donner une forme matérielle à une idée dans ma tête. Travailler avec les couleurs en abstraction me fait sentir vivante.

Qu’est-ce que l’art mural en particulier vous permet d’exprimer?

Pour moi, tout tourne autour des émotions que suscitent les œuvres d’art. Lorsqu’on peint une murale, son format géant transforme immédiatement le paysage. Ça permet à un plus grand nombre de gens d’entrer en contact avec des couleurs dans un environnement tout à fait unique. Je trouve ça merveilleux.

Francorama

D’où venez-vous?

Je suis né à Montréal, dans l’arrondissement Rosemont–La Petite-Patrie.

Parlez-nous de l’œuvre que vous créez pour MURAL?

L’œuvre s’appelle Entre-deux en quatre temps. Elle est au sol, sur le terrain de basketball du parc Sœur-Madeleine Gagnon, dans la Petite-Italie. J’ai voulu faire une œuvre qui rejoint les joueurs de basket de toutes les cultures qui fréquentent ce terrain très réputé. Je voulais mettre l’emphase sur l’entre-deux, ce moment décisif au début d’une partie quand les joueurs sautent pour attraper le ballon. J’aime toujours peinturer l’âme d’un espace dans mes projets.«C’est vrai, on se cache derrière nos murales!»

Qu’est-ce qui a déclenché votre passion pour l’art visuel?

J’ai toujours été fasciné par les couleurs, par les formes et leurs pouvoirs. Juste une forme ou une couleur peuvent changer notre humeur. Aussi, j’aime me décrire comme un chercheur de moments. Ce que je fais à travers mes œuvres, c’est mettre l’emphase sur certains petits moments qu’on oublie dans le quotidien. Je les agrandis à une échelle qui permet de voir qu’il y a de grands miracles dans ces petits moments.

Qu’est-ce que l’art mural en particulier vous permet d’exprimer?

Avec le terrain de basket en particulier, j’aime que la perspective soit réduite, étant donné que l’œuvre est au sol. Au fil du temps, les images, les formes et les couleurs vont se rapiécer dans la tête des gens qui passent par ce parc. Pour moi, l’art mural est une conversation avec le public. Ça joue un très grand rôle dans la ville.

Zoë Gelfant 

D’où venez-vous?

Je viens de Vancouver, mais j’habite à Montréal depuis 2014.

Parlez-nous de l’œuvre que vous créez pendant le festival MURAL?

Je fais une œuvre temporaire. C’est un projet commandité par Stella Artois, qui a aménagé une terrasse dans un stationnement sur le boulevard Saint-Laurent pour le festival. J’ai peint neuf tables à pique-nique, et dans les prochains jours, je vais peinturer devant public une grosse clôture qui borde le site. L’idée est de créer une atmosphère conviviale où on peut se retrouver autour d’une bière après un an et demi de confinement. J’utilise des couleurs très vives, car je veux que l’humeur des gens qui viendront prendre un verre reflète celle de l’installation, qui est très joyeuse.

Qu’est-ce qui a déclenché votre passion pour l’art visuel?

Je fais de l’art depuis que je suis capable de tenir un crayon! Ma mère en prend souvent le crédit, car elle me donnait la permission de dessiner sur les murs de la maison quand j’étais petite! Plus tard, lorsque je ne savais pas quoi faire de ma vie, ma mère m’a demandé ce que j’aime et ma réponse était simple : c’est le dessin.

Qu’est-ce que l’art mural en particulier vous permet d’exprimer?

Ce qui importe le plus pour moi est que l’art public est accessible à absolument tout le monde. On en voit simplement en marchant dans la vie de tous les jours. Ça met de la couleur et de la joie dans son trajet vers le travail! Bien sûr, les musées sont importants aussi, mais il faut aussi amener l’art aux gens.

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