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Pluie d’hommages après la disparition de Marie-Claire Blais

Marie-Claire Blais
Marie-Claire Blais Photo: Jill Glessing

L’écrivaine québécoise de renommée internationale Marie-Claire Blais s’est éteinte. À l’annonce de la triste nouvelle le mardi 30 novembre au soir, sa maison d’édition, Boréal, a ainsi fait part de son «immense chagrin».

Un mois après la publication de Un coeur habité de mille voix, dernier roman d’une carrière qui aura duré une soixantaine d’années, Marie-Claire Blais est en effet décédée. Elle était âgée de 82 ans.

En 1966, son nom devenait connu dans le monde entier alors qu’elle recevait le prestigieux prix Médicis pour Une saison dans la vie d’Emmanuel. Bon nombre de ses ouvrages, dont La Belle Bête et la série de romans Soifs, furent ensuite traduits dans de très nombreuses langues.

Et son succès aura duré jusqu’à la toute fin puisqu’en octobre dernier elle avait été invitée pour représenter le Canada à la Foire internationale du livre de Francfort.

Rappelons également que Marie-Claire Blais a remporté quatre Prix du Gouverneur général du Canada, mais aussi le prix Prince Pierre de Monaco. L’autrice francophone était également membre de l’Académie royale de Belgique.

Comme le soulignent les Éditions du Boréal, Marie-Claire Blais laisse derrière elle «une œuvre riche et abondante, composée surtout de romans, mais abordant aussi de nombreux genres, pièces théâtrales, radiophoniques, poésie, essais, qui se caractérise par son audace formelle et par une attention toute particulière aux êtres marginaux, déclassés, rejetés».

Et d’ajouter: «Elle a également constamment célébré l’art et la création artistique, dans son œuvre, bien sûr, mais également dans sa vie, en apportant un appui indéfectible à tous ses collègues écrivains et artistes.»

Hommages à Marie-Claire Blais

Une implication que de nombreux membres des communautés culturelles et LGBTQ+ n’ont pas tardé à saluer, tout comme l’influence que Marie-Claire a pu avoir sur elles et eux.

C’est d’ailleurs ce dont se souvient la romancière montréalaise Heather O’Neill dans un tweet partagé mardi soir.

L’artiste David Turgeon rend pour sa part hommage à «la sainte patronne des queers, des trans et des nomades littéraires».

Côté politique, la mairesse de Montréal, Valérie Plante, tout comme la cheffe du Parti libéral du Québec, Dominique Anglade, et le député du Bloc québécois Denis Trudel, rappellent la dimension remarquable de l’œuvre de Marie-Claire Blais.

Enfin, la mort de Marie-Claire Blais résonne jusqu’en Europe. En France et en Espagne, par exemple, de grands quotidiens comme Le Monde et El País ont aussi consacré des articles à la défunte.

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