Génération Watatatow
La chaîne spécialisée Prise 2 a sorti la nouvelle sans cérémonie cette fin de semaine et pourtant, il y a de quoi faire une exception pour souligner l’évènement.
Watatatow, l’émission phare d’une génération, sera de retour à l’antenne qui placera des rediffusions de la première saison à partir du 6 janvier prochain. Au rythme de deux épisodes par semaine, les lundis soirs, Prise 2 offrira un second souffle à la série qui a été en ondes de 1991 à 2005.
Avec plus de 1200 épisodes en banque, on se demande jusqu’où Prise 2 exploitera le filon. Une chose est sûre, au rythme de deux épisodes par semaine, la chaîne pourrait meubler ses lundis soirs jusqu’en 2035 (environ).
Tremplin pour des dizaines de comédiens et d’artisans du métier, Watatatow c’est aussi le testament d’une enfance vécue au cours des années 1990, entre deux chansons de Nirvana et les balbutiements de l’internet tel qu’on le connaît aujourd’hui.
À l’aube de la trentaine, Watatatow a été le témoin privilégié de la majeure partie de mes soupers d’enfance, traversant sensiblement toute ma scolarité en plus de m’exposer à des problèmes que je ne comprenais pas complètement loin du centre urbain qu’est Montréal. En région, avec une offre télé réduite, Watatatow était le reflet le plus représentatif de la métropole qui m’était offert.
Un portrait à ma portée m’interpellant directement. C’était jeune, c’était hip, c’était carrément buzzant.
Bref, les nostalgiques seront ravis et les curieux rassasiés. Moi qui questionnais justement la pertinence de Prise 2 dans ma programmation après avoir épluché le catalogue des vieux épisodes de Radio Enfer, je me trouve dans l’obligation de lui offrir une seconde chance.
Même si une partie de moi cherche encore l’utilité de revivre La Soirée Canadienne trente ans plus tard.