2014, l’année formidable de Stromae
En quelques mois, l’artiste belge a raflé quelques prix et presque plus de millions de disques.
Repéré avec son premier titre « Alors on danse » issu de l’album « Cheese », sorti en 2010, c’est bel et bien « Racine Carré », album de tous les records, qui le fait exploser. C’est un véritable recueil de pépites avec « Formidable » (et son clip, où l’on voit le chanteur ivre dans les rues de Bruxelles), « Papaoutai » ou encore « Ave Cesaria ».
Un an après sa sortie, le directeur de Mercury, label de l’artiste en France, Olivier Nusse assurait qu’il était le disque le plus vendu (1,88 million d’exemplaires) depuis le début de la crise du disque. Il remporterait aussi la palme de l’album le plus vendu de tous les temps en téléchargement en France avec 210 000 exemplaires, mais aussi celle de l’album francophone le plus écouté de tous les temps en streaming dans le monde.
Un album reconnu par la profession française qui le sacre lors des 29e Victoires de la musique, en lui attribuant le prix d’Artiste interprète masculin, celui de l’Album de chansons et du Vidéoclip.
Immortalisé par les Guignols de l’info et le musée Grévin
Artiste populaire, il a droit à sa statue de cire au musée Grévin en même temps que la chanteuse et actrice française Line Renaud et à son équivalent en latex dans l’émission des Guignols de l’info.
Il s’essaie aussi à la mode en lançant sa première collection capsule en collaborant avec le label Mosaert (l’anagramme du nom de scène du chanteur).
Il n’en reste pas moins une figure branchée et se fait tirer le portrait par le duo d’artistes Pierre et Gilles, portrait exposé par la très renommée galerie parisienne Daniel Templon lors de la Foire internationale de photographies, non loin des clichés de David Lachapelle.
Après avoir cartonné en Europe, le jeune artiste s’exporte aux Etats-Unis et participe à la bande originale du film « Hunger Games – La Révolte: Partie 1 » aux côtés de Lorde, Grace Jones ou encore les Chemical Brothers.
Un succès qui semble l’effrayer. Dans le magazine « Complex », il déclare: « Je pense que le succès du deuxième (album) a été tel, que cela va me prendre du temps pour retrouver une vie normale et être normal moi-même. Peut-être que je vais laisser passer, deux, trois, voire quatre ans avant d’en faire un autre, je n’en sais rien ».
Maitrise médiatique, populaire, adoubé par le monde de la hype, s’acoquinant avec celui de la mode et de l’art. Et si le vieux continent avait trouvé son Pharrell Williams?