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Hugh Jackman: «Le propre de la science-fiction, c’est de s’interroger sur l’avenir»

Photo: Sony pictures
Jérôme Vermelin - Métro France

Hugh Jackman joue un impitoyable ingénieur dans Chappie, le nouveau film du réalisateur sud-africain Neill Blomkamp. Il s’est entretenu avec Métro.

Dans Real Steel, vous boxiez avec un robot. Dans Chappie, vous faites carrément la guerre avec des robots. Vous êtes accro ou quoi?
Non, non, non! (rires) C’est une pure coïncidence. À vrai dire, je ne suis pas un grand fan de science-fiction en tant que spectateur. Mais les films de Neill Blomkamp sont différents, d’après moi. Quand j’ai vu District 9, ça m’a surpris à plus d’un titre. Le destin des personnages, le réalisme des scènes d’action… Lorsque j’ai su que ç’avait été fait avec un tout petit budget, je n’en suis pas revenu. Le truc, c’est que ce mec vient de l’univers des effets spéciaux, mais qu’il est aussi vrai un scénariste. Au départ, le monde qu’il montre à l’écran existe dans sa tête. D’ailleurs, Neill a conçu la réplique miniature du robot que mon personnage crée dans le film… et cette réplique trône désormais sur mon bureau!

C’est vous qui avez fait des démarches pour le rencontrer?
J’étais sur le tournage de X-Men: Days of Future Past, dont le producteur, Simon Kinberg, travaillait en parallèle sur Chappie. Il m’a dit que Neill voulait absolument me parler de son prochain film. On s’est rencontrés, et il m’a raconté l’histoire de ce robot. Et figurez-vous que j’ai été ému. Le propre de la science-fiction, c’est de nous amener à nous interroger sur l’avenir, mais aussi de nous parler du présent. Dans le film, il est question de la capacité de l’être humain de créer une véritable intelligence artificielle, mais aussi de transférer l’intelligence humaine dans une machine. Neill pense que c’est improbable… moi, en tout cas, je suis prêt!

Vous imaginez votre propre conscience transférée dans une machine?
Je trouve ça très excitant. Je crois que si j’étais sur mon lit de mort et qu’on me proposait de survivre ainsi, j’y réfléchirais sérieusement. Et vite. Pas vous? L’idée du film, c’est d’aborder ces évolutions avec un esprit ouvert, à une époque où on multiplie les mises en garde. Et si les robots étaient plus intelligents que nous? Et s’ils étaient plus aptes à résoudre les conflits? Ou à préserver l’environnement? Dans un domaine comme dans l’autre, l’être humain n’est guère convaincant ces jours-ci, non?

«Et si les robots étaient plus intelligents que nous? Et s’ils étaient plus aptes à résoudre les conflits? Ou à préserver l’environnement? Dans un domaine comme dans l’autre, l’être humain n’est guère convaincant ces jours-ci, non?» – Hugh Jackman

Avec vos rôles dans Prisoners ou Les Misérables, avez-vous la sensation d’avoir décollé l’étiquette de héros de science-fiction qui vous collait à la peau à cause de Wolverine?
Vous savez, le cinéma ne représente que 50% de mon travail. Je fais du théâtre, de la comédie musicale, j’ai même monté mon one man show dans lequel je joue la comédie et je danse. Sans parler de la présentation de cérémonies comme les Oscars. Mais c’est vrai. À l’époque de X-Men 3, en 2006, je me suis rendu compte que je prenais le risque d’être enfermé dans ce genre de rôles. La beauté du métier d’acteur, c’est de pouvoir varier les plaisirs. Par chance, j’ai trouvé des films qui permettent désormais aux gens de m’apprécier dans des univers différents. Et paradoxalement, les films de la saga X-Men n’ont jamais été aussi bons. Je n’ai pas à me plaindre, sincèrement.

Chappie
En salle dès vendredi

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