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Jamie xx (et on) aime AIM

Photo: Vivien Gaumand/This is HERD

Le tout premier Festival AIM s’est terminé dimanche par une prestation de deux heures du prince des platines londonien Jamie xx. Voilà le genre d’événement qui risque de devenir géant, et dont les irréductibles se remémoreront les éditions avec une douce nostalgie, doublée d’une certaine fierté: «Ahhh, t’étais là en 2015?  Toi aussi! Tu te rappelles c’était comment?»

Se déroulant sur le site du parc Carillon, à Saint-André-d’Argenteuil, AIM proposait trois jours d’électro non-stop jouée sur autant de scènes, dont une en retrait à l’allure de jungle et une principale avec des écrans, des projections et tout.

Comme l’événement durait toute la nuit, lorsqu’on est arrivée dimanche matin au métro Montmorency, d’où le départ était prévu, le bus déversait des noctambules épuisés et heureux ayant passé les dernières heures, voire dizaines d’heures à danser.

Sur place, on a croisé quelques traditionnels festivaliers déguisés – girafe, écureuil, dino – et des gens radieux arborant des arcs-en-ciel en guise de couronnes. Le directeur artistique, François Lebaron, se réjouissait d’ailleurs hier de la «foule éclectique» que la fête a finalement attirée. «C’est vraiment exactement ce qu’on voulait! Un mélange d’Osheaga, des Piknic Électronik et de Burning Man! Vraiment, une super belle clientèle!»

Ils ont été 7 500 spectateurs, dont plusieurs centaines ont campé sur place, à avoir tenté l’expérience. «Les gens ont vraiment embarqué!» s’est félicité le directeur artistique, remarquant au passage à quel point le site où se déroulait son événement est «extraordinaire». On seconde. C’est sublime. «C’est mon associé, Michel Tardif, qui venait faire voler un cerf-volant avec sa fille ici.»

Hier, sur la scène principale de ce site extraordinaire, le Montréalais Forrest a offert une prestation solide, malgré des restrictions côté son à cause des orages imminents. Programmé à 14 h, Jamie xx a finalement clos la journée sans être malheureusement suivi par Pig&Dan. Le renommé artiste anglais s’est montré hyper généreux et inspiré lors d’un set de deux heures, qu’il n’a pas écourté d’une minute. Devant une foule dévouée, il a fait tourner ses vinyles de funk et de soul, avec un interlude plus pesant au milieu, rebouclant la boucle avec des airs disco, et laissant son public sur And the Beat Goes On des Whispers, puis un signe de la main affectueux. Salut!

OK, le système de navette a connu quelques ratés. OK, dimanche, le ciel pluvieux et moche a entraîné quelques modifications à l’horaire. Mais le line-up de feu, l’énergie des gens et l’emplacement d’une beauté immense rachetaient tout ça.

À preuve, en attendant le bus du retour, sous la pluie battante, personne ne semblait énervé plus qu’il faut. Au contraire. Une voiture stationnée près de l’arrêt blastait du Aretha Franklin, les gens patientaient en dansant et en se partageant des biscuits. Miam.

Notons ici que AIM a un contrat de cinq ans avec la municipalité de Saint-André d’Argenteuil. «Normalement, on est là pour les 5 à 10 prochaines années!» prédit François Lebaron. On le souhaite.


«L’atmosphère était magique, du début à la fin» – Thomas Von Party


«J’ai adoré @AIM_Montreal.» – Tiga


«Maudit que c’était le fun! #aimfestival Au revoir, Montréal!» – Wolf + Lamb


«Vraiment très tristes que notre prestation à AIM ait été annulée pour cause de pluie. On avait vraiment hâte de jouer en clôture sur la scène principale. Malheureusement, la nature a gagné: (» – Pig&Dan, qui devaient clore les festivités

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