«X-Men» contre les cavaliers de l’Apocalypse

Étoiles: *** et demie

«Les faibles se sont emparés de la Terre et c’est pour ça qu’ils m’ont trahi.» Ainsi parlait En Sabah Nur (Oscar Isaac). Le premier mutant revenu de l’Égypte ancienne tentera de soumettre le monde à sa suprématie avec l’aide de ses quatre cavaliers de l’enfer dans «X-Men: Apocalypse».

Toute «une job» donc pour les charmants et dévoués disciples de Charles Xavier (James McAvoy). Le clan de l’école des surdoués ayant choisi la cohabitation plutôt que l’asservissement affrontera alors les mutants dissidents qui ont choisi de s’allier avec le tout-puissant.

Même si ce n’est pas la première fois que les mutants de Marvel ont pour mission de sauver la planète, le dernier opus signé Brian Singer ne met en jeu rien de moins que la fin du monde. Il en va de la survie même de la race humaine.

Les forces se déchaînent donc dans la mégaproduction américaine sortie en salle le vendredi 27 mai. L’action ne manque pas durant les 2h24 que dure le film qui regorge d’effets spéciaux ahurissants.

Retrouvailles
On retrouve dans «X-Men: Apocalypse» les personnages clés de la série. Les chemins de Magneto (Michael Fassbender), Mystique (Jennifer Lawrence) et Hank McCoy alias la Bête (Nicholas Hoult) se croiseront à nouveau au grand plaisir des adeptes.

De nombreux liens avec «X-Men: Days of Future Past» sont effectués, notamment autour de l’avenir de Magneto. Ce dernier se retrouve d’ailleurs au cœur de l’intrigue notamment en raison de sa diligence qui sera mise à rude épreuve.

À noter que les scènes plus sentimentales font parfois office de distanciation de l’action en raison notamment du jeu de Fassbender qui est bien plus doué pour déjouer les forces de la nature que pour pleurer.

Recrues
«X-Men: Apocalypse» introduit de nombreuses jeunes recrues dans cet opus qui semble être voué à régner sur le box-office pour encore plusieurs années.

C’est le cas notamment de Tye Sheridan (Cyclope) et de la belle Sophie Turner (Jean Grey) qui forment un duo compatible et efficace scénaristiquement. Kodi Smit-McPhee (Nightcrawler), bien qu’utile dans les scènes de combat, manque un peu de profondeur.

On sent toutefois dans l’insertion de la nouvelle génération un potentiel narratif intéressant pour la suite. La collégialité entre les deux bandes est bien intégrée dans l’action, bien que Mystique, le professeur X, la Bête et Magneto centralisent l’intrigue.

Dieu du ciel!
Comme «Capitaine America: La guerre civile» et «Batman vs Superman: L’aube de la justice», l’histoire élaborée par Bryan Singer, Simon Kinberg, Michael Dougherty et Dan Harris pige dans les codes de la religion.

Ce faisant, il met en scène un récit aux antipodes de la subtilité narrative et empreint d’un sentiment de déjà-vu malheureusement. Les mutants seraient donc la raison derrière l’Apocalypse annoncée depuis des siècles.

Le premier d’entre tous, En Sabah Nur, révèle le secret des pyramides d’Égypte et jouit d’une certaine immortalité. On emprunte alors les quatre cavaliers de l’Apocalypse pour les placer à ses côtés. Et les flammes de l’enfer se déversent sur la Terre.

Heureusement, les gentils mutants ne se rallieront pas tous derrière cet Adès des temps modernes. Alléluia. Nightcrawler récitera même ses prières dans l’avion avant le combat final. Amen.

Spectacle
À sa défense «X-Men: Apolcalyse» n’est pas que le combat entre le bien et le mal. L’intrigue y est efficace malgré quelques raccourcis et on se laisse emporter dans cet univers du divertissement avec un réel amusement.

À voir évidemment en 3D ne serait-ce que pour la scène d’ouverture qui utilise la technologie pour exacerber l’action, mais aussi pour y apporter un spectacle visuel fort impressionnant.

Et si on se concentre bien, on verra quelques têtes québécoises à l’écran de cette mégaproduction tournée en 2015 dans les studios Mel’s de Montréal.

Rappelons que l’équipe de production de 20th Century Fox sera de retour dans la métropole en novembre pour préparer le tournage du prochain «X-Men» en 2017.