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«Révolution en tournée»: célébrations et confessions

«Révolution en tournée» est présentement à l'affiche au Théâtre St-Denis. Photo: Guillaume Ledoux

Dans une atmosphère de fête, 19 danseur.euse.s de l’émission Révolution célèbrent la fin de leur parcours tantôt compétitif, tantôt chaleureux avec la deuxième édition de Révolution en tournée. Le spectacle aux chorégraphies inédites, qui est dirigé par Lydia Bouchard, l’une des juges de l’émission, est présenté au Théâtre St-Denis jusqu’au 19 février avant de partir en tournée.

D’une durée de 90 minutes sans temps morts, le spectacle, où chaque danseur.euse ne quitte que très rarement la scène, tient en haleine du début à la fin. Sur les planches, un écran circulaire projette des segments forts de l’émission et des podiums cubiques permettent aux artistes de s’amuser. Dans cette mise en scène simple, les interprètes alternent prestations en solo, en duo et en groupe. Certains moments sont aussi réservés aux témoignages des participant.e.s qui relatent leur vécu au sein de la compétition télévisée.

Photo: Guillaume Ledoux

Il faut aussi mentionner la présence d’une plaque rotative au centre de la scène, pour rappeler celle du plateau de Révolution, sur laquelle les danseur.euse.s montent pour agrémenter leurs chorégraphies. Malheureusement, cet élément aurait pu être exploité avec plus d’originalité. Presque toutes les prestations qui sont faites sur la plaque, aussi diversifiées et réussies soient-elles, auraient tout autant d’éclat si elles se déroulaient en sol stable. C’est seulement la danse du duo frère et sœur Team White qui, sur Bohemian Rhapsody de Queen, en a fait une utilisation franchement créative et rehaussée.

Un aspect original fait bien sentir l’esprit de camaraderie qui règne entre ces ancien.ne.s compétiteur.trice.s: lors de chaque chorégraphie, les danseur.euse.s qui ne sont pas convoqué.e.s à l’avant-scène contribuent au numéro par des mouvements sporadiques qui mettent l’accent sur les moments forts de la danse vedette. Une idée réussie qui égaye les sens.

À quelques reprises, c’est l’ensemble des danseur.euse.s qui unissent leurs forces et s’imposent gracieusement sur chaque parcelle de la scène. Maîtrisant des genres assez distincts – pensons notamment à la danse contemporaine du duo Marie-Josée et Jason ou au breakdance de Samuel Cyr –, ces segments de groupes rehaussent les différences de style.

Si ces moments engendrent parfois de brèves désynchronisations, l’effet n’est pas esthétiquement déplaisant: d’une certaine manière, il permet de capter l’individualité de chaque danseur.euse que le public a appris à aimer à travers l’émission. Chacun.e vit la musique de manière légèrement différente, dans un beau chaos. Ce sont d’ailleurs ces danses massives qui reçoivent le plus d’applaudissements.

Malgré les efforts de tous.tes, c’est le krumpiste Sunny Boisvert qui s’est le plus démarqué. Finaliste à la dernière saison, Sunny a donné des frissons au public du Théâtre St-Denis, jeudi soir. Sa performance, où ses mouvements à la fois émotifs, gracieux et précis réussissent à donner une vie réelle aux cuivres sensuels de la chanson Spanish Joint de D’Angelo, est digne des grands.

Révolution en tournée sera présenté à Saguenay, Québec et Gatineau avant de revenir à Montréal pour des supplémentaires du 4 au 7 mai. Le spectacle repartira ensuite à Trois-Rivières et Sherbrooke.

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