Soutenez

3 raisons d’embarquer dans «Virage» même si vous n’aimez pas le tennis

Éric Bruneau tient la vedette de «Virage - Double faute». Photo: Bell Média

Après le succès de sa première saison librement inspirée de la vie d’athlètes, dont la patineuse de vitesse Marianne St-Gelais, la deuxième saison de la série d’anthologie Virage est débarquée sur les ondes de Noovo, la semaine dernière.

Mettant en vedette Éric Bruneau – qui cosigne les scénarios avec Marie-Hélène Lebeau Tashereau et Louis Morissette -, cette seconde saison nous plonge dans le monde du tennis. Un peu trop, diront les téléspectateur.ice.s qui s’intéressent à la série parce qu’elle se penche sur le revers du sport (et non pour voir de beaux revers sur les courts).

Alors que le deuxième épisode était diffusé mardi soir et que le troisième est disponible en primeur sur Crave, voici quelques raisons de poursuivre votre écoute.

Il y aura moins de scènes de tennis dans les prochains épisodes

Le troisième épisode se conclut avec un bond de sept ans dans le temps, nous menant dans l’après-carrière de Charles Rivard (Éric Bruneau), ce joueur de tennis qui a su davantage faire jaser pour son look et son amour de la fête que pour ses performances sportives.

«Le tennis continue de faire partie de sa vie», soulignait toutefois la coscénariste Marie-Hélène Lebeau Tashereau en rencontrant les médias au lancement de la saison. Après tout, l’entraîneur de Charles, Sylvain (Louis Morissette), demeure un personnage présent pour le reste de la saison et sa mère, Françoise (Sylvie Léonard), conserve son académie de tennis qu’elle a fondé quand elle a elle-même dû mettre fin à sa carrière.

«Il va donc encore y avoir la présence du tennis. Mais on a mis le paquet [dans les premiers épisodes]», confirme le réalisateur Rafaël Ouellet. De quoi raccrocher les gens moins intéressés par le sport tout en gardant captivées les personnes qui adorent voir des athlètes s’échanger la balle.

Quelque soit notre camp, il faut dire que les scènes de match sont parfaitement réussies, offrant plusieurs beaux plans. L’équipe de Virage – Double faute, le titre de cette seconde saison, ont eu l’autorisation de l’ATP pour filmer entre deux matchs de la Coupe Rogers, profitant des 15 000 personnes dans les estrades.

C’est aussi l’histoire d’une famille et de sacrifices

Les thèmes abordés dans Virage – Double faute sont beaucoup plus larges que la performance sportive. On nous pousse à se questionner sur les limites: jusqu’ou peut-on être prêt.e à aller, sacrifiant au passage sa santé et ses finances, pour atteindre un objectif?

Surtout, au-delà de l’histoire de Charles Rivard, on nous raconte celle de sa famille. L’entreprise de transport familiale est sur le bord de la faillite à force de financer une carrière qui ne lève jamais réellement, créant des tensions avec son frère, Hubert (Karl Farah) et ses parents. Le père, Claude (Denis Marchand), s’acharne à croire que les bourses du joueur de tennis finiront par entrer et redresser leur situation financière, tandis que Françoise exerce une pression indue sur son fils, vivant sa carrière de rêve à travers lui.

«Il y a quelque chose de tordu. Elle a choisi [d’entraîner] son benjamin, Charles, parce que l’aîné a scrappé sa carrière. Elle lui en veut, parce que c’est parce qu’elle est tombée enceinte qu’elle n’a pas pu continuer sa carrière de tennis», mentionne Marie-Hélène Lebeau Tashereau.

Cette relation malsaine est assez fréquente chez les athlètes et leurs parents, selon Rafaël Ouellet. «On a eu la chance de passer deux jours au US Open et ça nous a permis de parler à des grosses gommes. Les histoires de parents toxiques ou trop engagés sont nombreuses.»

Pour Éric Bruneau

Pas (juste) parce que le public le trouve beau, mais bien parce qu’il cosigne avec Virage – Double faute une seconde série en peu de temps, lui qui écrit avec sa conjointe, Kim Lévesque-Lizotte, l’excellente Avant le crash.

C’est donc l’occasion de plonger dans les thèmes qui le préoccupent et qui se recoupent entre les deux propositions télévisuelles. «On parle souvent d’être au meilleur de soi-même et de repousser ses capacités. Ça rejoint des thèmes qu’on a aussi dans Avant le crash», souligne-t-il.

«Je parle d’un joueur de tennis, mais ça aurait pu être un acteur», ajoute le comédien, qui voit plusieurs parallèles entre les deux professions. Pensons simplement à ces acteur.ice.s qui attendent toute une vie le rôle qui fera décoller leur carrière, de la même manière que des athlètes espèrent qu’une victoire leur permettra d’atteindre enfin de nouveaux niveaux.

Il faut souligner que, avec près de 20 ans de jeu derrière la cravate, Éric Bruneau en connaît un rayon. On peut d’ailleurs dire qu’il s’est dévoué pour son rôle, de son tic volé au joueur de tennis Alexander Zverev à ses intenses entraînements. Malgré qu’il ait eu accès à une doublure, celle-ci a été très peu sollicitée, l’acteur s’étant donné physiquement au point où il a dû plonger dans des bains de glaces après les plus intenses journées de tournage. Pour un tel dévouement, Virage – Double faute mérite d’être vue jusqu’au bout.

Virage – Double faute est diffusée les mardis à 20h sur les ondes de Noovo.

Une infolettre l’fun? Abonnez-vous à celle du Week-end pour voir!

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.