Mike Ward et sa conscience
LETTRE OUVERTE – Toute action qui vise à améliorer la qualité de vie d’une personne mérite d’être soulignée dans son intention. L’offre de Mike Ward d’offrir des minimaisons peut donc être qualifiée de bien intentionnée.
Le sujet est sensible. Comment peut-on refuser une telle offre généreuse et laisser libre cours aux perceptions qui pourraient alimenter l’idée que nous puissions être insensibles à la réalité des personnes en situation d’itinérance?
Je salue et je partage la vision de la mairesse de Montréal qui considère que l’offre de M. Ward n’est pas une solution adaptée pour venir en aide aux plus vulnérables. Combien de minimaisons aurons-nous besoin dans les années à venir? À quels endroits seront-elles installées sans que le voisinage y voit une perte de valeur mobilière? À qui profiteront-elles véritablement?
Le sujet soulève la distinction entre l’intervention qui survient à la suite d’un événement et la prévention dont la performance réside dans l’absence d’une situation non-désirée. Autrement dit, apprendre à pêcher plutôt que de donner du poisson.
Enfin, si Mike Ward ressent le besoin de donner au suivant, il pourrait offrir le budget de ses minimaisons aux organismes communautaires et aux refuges qui brisent l’isolement des personnes en situation d’itinérance et qui leur offrent la possibilité de trouver une réponse durable à leurs besoins.
Et si cette option ne lui plait pas, il a toujours la possibilité de redonner à Jérémy Gabriel les sommes perçues en trop.
David Caron
Directeur général du Groupe Probex