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Un sondage donne une deuxième place aux Verts au Québec

Le Parti vert et le NPD ont courtisé les autochtones, samedi, dans le cadre de la campagne électorale.
La cheffe du Parti vert du Canada, Elizabeth May Photo: Archives/Josie Desmarais/Métro

Un nouveau sondage publié lundi donne une deuxième place au parti des Verts dans les intentions de vote québécoises. Le document soulève toutefois des questions quant à sa fiabilité, considérant les performances précédentes du parti au cours de cette campagne électorale.

Les 1492 répondants de ce questionnaire favorisent le Parti libéral à un niveau similaire (34%) que celui observé dans les dernières semaines. Au deuxième rang, 17% d’entre eux envisagent un vote vert le 21 octobre.

Des intentions de votes qui se situent devant le Bloc québécois et le Parti conservateur du Canada. Rappelons qu’un sondage Léger-Le Devoir avait de son côté relevé un appui important des Québécois au Bloc.

Le site de projection et de compilation des sondages Qc125.com ne place pour sa part la formation qu’au 5e rang au Québec. Le modèle prédit un pourcentage de vote d’environ 9% pour l’équipe d’Elizabeth May.

Contacté par courriel, le créateur de Qc125, Philippe J. Fournier a voulu relativiser les choses.

«Ce sondage possède des sous-échantillons régionaux trop petits pour arriver à des conclusions fiables», a-t-il avancé.

Au Québec, les sondeurs ont contacté 193 personnes, ce qui génère une marge d’erreur de plus ou moins 7,1. Dans l’ensemble au Canada, Ekos évalue la marge à +/- 2,5, 19 fois sur 20.

«Je n’y donnerais pas trop d’importance pour l’important, car les autres firmes ne voient pas du tout les mêmes tendances», a analysé M. Fournier.

Un «cas particulier»

La professeure en science politique à l’Université de Montréal Ruth Dassonneville voit les choses du même oeil.

«Il y arrive qu’il y ait des échantillons qui sont des « outliers ». Par hasard, tu arrives avec plus de personnes qui sont partisanes d’un seul parti», soutient l’experte en politique canadienne.

«Juste regarder un seul sondage, en général, ça ne dit pas grand chose. Il faut regarder l’agrégation des sondages», poursuit-elle.

Même la Grande marche pour le climat de vendredi dernier n’a pas nécessairement eu d’effets, constate Mme Dassonneville. «Ces attitudes-là ne peuvent pas avoir changé d’une journée à l’autre», avance-t-elle.

«Avant la mobilisation, on ne voyait pas que cette préoccupation – qui était déjà là – se traduisait en vote, reprend-elle. Dans le mode de scrutin canadien, les électeurs savent que voter pour les Verts n’est probablement pas le meilleur choix stratégique.»

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