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La baisse de désir saisonnière… is it a thing?

Anxiété de performance et sexe
La sexologue Myriam Daguzan Bernier vulgarise certaines questions sexuelles avec «La tête dans le cul». Photo: Métro

CHRONIQUE – Après un hiver plus que gris et un épisode de pluie verglaçante dont on se serait largement passé, le soleil commence à faire son apparition, au grand bonheur de nos santés mentales. Et aussi, peut-être… des libidos endormies?

C’est qu’on a tendance à l’oublier, mais la dépression saisonnière est un phénomène bien réel. Elle peut avoir un effet important sur la santé psychologique. D’ailleurs, si on se sent déprimé, il faut s’assurer qu’il ne s’agit pas d’une dépression tout court qui coïncide avec les saisons plus froides, mais bien d’un événement récurrent pendant l’automne et/ou l’hiver. Toujours est-il qu’il y a la déprime saisonnière, qui, selon le Scientifique en chef, touche environ 20% de la population, et la dépression saisonnière, aussi appelée « trouble affectif saisonnier ». Environ 2 à 3% des Canadien.ne.s seraient affecté.e.s par ce trouble. On parle ici d’éléments comme: humeur dépressive, moins d’intérêt et de plaisir pour ce qui, habituellement, nous stimule, une plus grande envie de dormir, un manque d’énergie, etc. Bref, ça ne va pas fort fort. Et qui dit santé mentale affectée, dit de bonnes chances d’avoir une baisse de désir.

En effet, lorsque la déprime s’installe, qu’on manque de motivation et d’entrain, ce n’est probablement pas à ce moment qu’on sera à notre meilleur pour vivre une sexualité épanouie. Si des personnes peuvent trouver un réconfort et une certaine énergie dans la sexualité, plusieurs y verront peut-être un effort supplémentaire à fournir.

Comme la dépression saisonnière est majoritairement liée au manque de lumière, on ne s’étonnera pas vraiment de voir les gens être tout à coup plus enclins à sortir, à s’activer et à profiter de la belle température. Ainsi, voir des corps de plus en plus dénudés et sentir une énergie de party se réinstaller peut certainement être plus inspirant, mais il reste que cela a probablement plus à voir avec la fin d’un épisode de déprime ou de dépression saisonnière qu’avec nos phéromones excitées à la vue de plus de peau. (D’ailleurs, sachez-le : il n’a pas encore été prouvé que les phéromones ont un effet sur l’attirance et les choix sexuels chez les humain.e.s.)

Donc, la baisse de désir sexuel saisonnière, c’est réel? Il semble bien que oui. Chez Mashable, on explique que les femmes auront ainsi « plus de difficultés à avoir un orgasme », tandis que les hommes pourront « rencontrer des dysfonctions érectiles ou des problèmes à avoir et maintenir une érection ».  Pour essayer d’enrayer cela, on peut se tourner du côté de la luminothérapie qui peut grandement aider à contrer la dépression saisonnière. On recommande aussi de faire des marches, de sortir. Se tourner vers des applications de méditation peut aussi aider à se détendre et atteindre un certain lâcher-prise. Faire un balayage corporel permet aussi de revenir dans son corps et son ressenti.

Bref, le soleil est de retour; profitez-en pour faire le plein de vitamine D et d’énergie. Le désir, tel une marmotte annonçant le printemps, fera certainement son apparition. 😉

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