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Coronavirus: Québec présente son plan d’action pour faire face à une deuxième vague

éclosions Christian Dubé
Le ministre de la Santé, Christian Dubé. Photo: Josie Desmarais/Métro

Le gouvernement Legault a présenté mardi son plan d’action afin de faire face à une éventuelle deuxième vague du coronavirus.

Le plan prévoit notamment un investissement de 106 M$ afin de recruter environ 1000 employés à temps plein au cours des prochains mois. Ceux-ci permettront aux établissements du réseau de la santé de retracer plus rapidement les cas positifs à la COVID-19. Ces embauches visent également à mieux prévenir et gérer les éclosions de coronavirus dans différents milieux de vie et à coordonner l’administration d’un éventuel vaccin.

«On a tiré des leçons de la première vague. On a appris de nos bons coups et de nos moins bons coups», a affirmé en conférence de presse mardi à Québec le ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé.

Pendant la première vague, les CHSLD et les résidences privées pour aînés ont grandement écopé de la crise du coronavirus, qui y a fait plus de 5000 morts. Dans le cadre de ce plan, qui compte neuf axes, le gouvernement Legault prévoit notamment maintenir l’accès à ces centres pour les proches aidants. Il y aura également un gestionnaire responsable par CHSLD.

«C’est une priorité et je peux vous assurer que ce sera réglé très rapidement», a affirmé à cet égard la ministre responsable des Aînés et des Proches aidants, Marguerite Blais. Cette dernière s’est d’ailleurs dite confiante que ce plan d’action permettra de minimiser les risques de contamination dans les CHSLD.

Recrutement massif

Ce plan, dont l’échéancier pour l’application des différentes mesures est le 30 septembre, prévoit également le recrutement massif de préposés dans les CHSLD. Le ministre Dubé a indiqué que 10 000 employés sont actuellement en formation en vue d’aller travailler dans ces centres à l’automne, notamment à titre de préposés aux bénéficiaires (PAB).

Le ministre a d’ailleurs mentionné que la mobilité de main-d’oeuvre dans le réseau de la santé sera interdite. «Les seules personnes qui auront le droit de se déplacer sont les infirmières et infirmières auxiliaires, à condition qu’elles respectent notre plan de prévention et de contrôle des infections», précise-t-il néanmoins.

Le virus toujours présent

Le ministre a d’ailleurs tenu à rappeler l’importance de ne pas baisser la garde, malgré un ralentissement de la propagation du virus dans les derniers jours. Mardi, la Santé publique a recensé 46 nouveaux cas en 24 heures, un nombre qui est en diminution quotidiennement depuis le 13 août. On a toutefois continué de recenser quelques nouveaux morts du coronavirus dans les derniers jours.

«Il ne faut jamais arrêter. Il ne faut pas penser que c’est réglé parce que c’est lorsqu’on arrête d’appliquer les mesures sanitaires qu’on risque de voir une résurgence [du nombre de cas]», a également souligné le directeur national de Santé publique du Québec, Dr Horacio Arruda, qui n’a pas écarté la possibilité d’imposer le port du masque dans certains lieux extérieurs propices aux rassemblements où le respect de la distanciation physique est plus complexe.

«Ce que les Québécois doivent comprendre, c’est qu’il va y en avoir d’autres éclosions. Mais maintenant qu’on a les ressources nécessaires, on va être capables de réagir rapidement.» -Christian Dubé, ministre de la Santé et des Services sociaux

Équipements de protection

Pendant la première vague, le manque d’équipements de protection individuelle (ÉPI), comme des masques et des gants, a soulevé l’ire de nombreux syndicats d’employés du réseau de la santé. «Ce ne sera pas un enjeu cette fois», promet le ministre de la Santé, qui entend s’approvisionner localement quant à «la production de produits stratégiques».

Quant au dépistage, le gouvernement a réussi à atteindre, voire dépasser, ses cibles alors que la Santé publique a effectué plus de 15 000 tests quotidiens à de nombreuses reprises ces dernières semaines. Québec entend maintenant trouver des moyens de réduire les délais dans le processus de dépistage afin d’éviter que des personnes aient à attendre parfois plus de cinq jours avant de savoir si elles étaient positives au coronavirus.

«C’est encore trop long avant d’avoir les résultats. Il faut améliorer le processus», a reconnu M. Dubé.

Le plan prévoit en outre de soutenir une offre de services «optimale» en chirurgie, en endoscopie et en imagerie médicale advenant une deuxième vague. Pendant la pandémie, de nombreux malades – notamment des personnes atteintes d’un cancer – ont fait les frais de l’arrêt des activités régulières des hôpitaux.

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