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Un chantier qui dérange

Photo: François Lemieux/Cités Nouvelles

Des résidents de l’Ouest-de-l’Île ont récemment été choqués par l’ampleur des travaux d’aménagement de la station du Réseau express métropolitain (REM) de Sainte-Anne-de-Bellevue. Quelque 67 arbres ont été coupés pour faire place au chantier et 150 autres, situés à proximité, ont été rasés afin de déplacer un conduit de gaz naturel.

Membre de la coalition citoyenne Trainsparence, qui s’oppose au projet du REM, Alison Hackney a été stupéfaite par la superficie de la zone déboisée autour de la future station de train léger électrique à l’est de l’intersection du chemin Sainte-Marie et du boulevard Morgan.

«J’ai été très surprise quand j’ai comparé ça avec le plan qu’on avait vu dans les médias. Toute zone sensible ou habitat animal sont précieux en bordure du futur Grand Parc de l’Ouest. Tout a été arraché, y compris le gazon. Les gens sont très déçus, scandalisés et fâchés. La faune et la nature sont importantes pour les résidents de l’Ouest-de-l’Île», indique-t-elle.

La porte-parole du groupe Sauvons l’Anse-à-l’Orme, Sue Stacho, abonde dans le même sens.

«On nous avait dit que ça allait être une station verte. On a toujours été préoccupé que tout empiétement dans cette zone sensible soit dangereux. [La station] est très proche d’un endroit qu’on a travaillé très fort pour protéger», souligne-t-elle.

Pour sa part, la mairesse de Sainte-Anne-de-Bellevue, Paola Hawa, espère que ce sera la dernière intervention du genre sur le site.

«Pour n’importe quel résident, c’est une zone où on voit depuis toujours les chevreuils, les arbres, une forêt mature. Ça a donc été un choc. Mais ce qui est fait est fait. Il faut avancer», assure-t-elle.

Mesures de compensation
Parmi les 67 arbres coupés, 17 étaient morts selon le bureau du REM alors que la moitié de ceux enlevés par Energir (anciennement Gaz Métro) pour déplacer un tuyau étaient touchés par l’agrile du frêne.

«Une fois les travaux de construction terminés, le même nombre d’arbres qui ont été coupés dans des zones de construction temporaires sera replanté et 10% de plus seront plantés sur le territoire où ils ont été coupés», souligne la conseillère en communications et relations médias du bureau du REM, Emmanuelle Rouillard-Moreau.

Il est également prévu que la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) Infra compensera la perte de milieux humides par un ratio de deux pour un. Aussi, quelque 250 000 arbres seront plantés pour compenser les émissions de GES produites pendant la phase de construction.

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