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Les SDC, les vigiles du commerce local

Commerce local sur la Promenade Fleury
La Promenade Fleury verra quasiment l’ensemble de ses commerces rouvrir le 18 mai, toutefois, cela ne signifie pas un retour à l’activité d’avant la crise. Photo: Archives

À quoi peut servir une Société de développement commercial d’Ahuntsic-Cartierville quand le pays est frappé par une crise sanitaire et que pratiquement toute l’activité économique est à l’arrêt ? Aider le commerce local et l’industrie à demeurer vivants, rien de moins.

Le retour des activités économiques après une pause de près de deux mois a mis en alerte la Société de développement commercial (SDC) District central. Avec ses 1800 entreprises, elle est la plus importante de l’arrondissement et une des plus grandes à Montréal.

La crise a donné à la SDC un rôle de vulgarisateur. Cela vaut pour de la compilation des communications gouvernementales et les synthèses des programmes d’aides publiques, mais aussi pour la mise en avant de ce que les entreprises du District central réussissent.

«On partage des bonnes pratiques. Quand un commerce local ou une entreprise fait un bon coup, quand elle a compris un processus ou une démarche on essaye de communiquer cela aux autres pour lesquelles c’est plus difficile», souligne la directrice, Hélène Veilleux.

Cette façon de faire lui permettra de faciliter aux entreprises et commerces le retour à l’activité. «Nous cherchons aussi à voir comment nous pouvons être facilitateurs dans les processus qui se mettent en place», convient-elle.

L’organisation des espaces de travail et la mise en place des horaires restent tout de même du ressort exclusif des entreprises.

Dans District central qui s’étend sur près de 25 millions de pieds carrés, il y a de tout: des usines et des ateliers de vêtements du secteur Chabanel, mais aussi des entreprises de haute technologie et des commerces de détail du Marché central.

Le plus difficile était d’ouvrir des canaux de communications entre eux. Selon Mme Veilleurs, la crise a favorisé les liens et a développé un sentiment d’appartenance chez les entrepreneurs. «On a pu faire des maillages et faire connaître les entreprises du secteur les unes aux autres.»

Autre réalité

Dans la plus ancienne des SDC du quartier, la Promenade Fleury, la démarche est légèrement différente. Dans ce secteur, il y a essentiellement du commerce local de détail.

Le directeur, François Morin, reconnaît que la crise sanitaire impose une nouvelle réalité avec laquelle les commerçants devront composer. «Là où il y a le plus de questionnement, c’est par rapport aux mesures d’hygiène.»

La Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) communique déjà avec tous les organismes employeurs les mesures à prendre pour respecter les normes de distanciation sociales et d’hygiène dans les locaux.

Outre la communication, la SDC Promenade Fleury compte mettre à la disposition de ses membres, à prix coûtant, des moyens de protection.

«Nous allons mutualiser nos achats de masques, de gants et de désinfectants. Les commerçants pourront s’en procurer directement auprès de nous, relève le directeur de la SDC. Nous allons mettre aussi à la disposition de nos membres une liste de fournisseur de plexiglas par exemple.»

Alors qu’il s’apprête à voir pratiquement tous les commerces de la Promenade Fleur rouvrir, M. Morin ne s’attend pas à revoir sa rue reprendre ses activités à son plein potentiel comme elle l’était avant la crise

Un peu plus à l’ouest, Flo, la SDC de Fleury Ouest, le bout du tunnel est encore un peu plus loin d’atteinte. Sur ce bout de la rue Fleury Ouest, il y a essentiellement des restaurants et des bars.

«Sur notre rue, il y a deux commerces qui sont concernés par la reprise le 11 mai. Sinon l’épicerie et la pharmacie étaient déjà ouvertes et ils sont déjà rompus aux techniques de distanciation sociale», explique la présidente du CA de la SDC Flo, Maude Théroux-Séguin.

Son inquiétude est surtout pour les autres commerces de la rue qui ont subi de plein fouet la crise. Même si certains se sont convertis aux plats à emporter, l’attente encore plus longue et l’effort de résilience encore plus grand.

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