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Des jardins pour se nourrir

Jardin potager de Déborah Chaveron
Déborah Chaveron et sa petite fille passent de longs moments dans leur jardin qui, au-delà de l’agrément, assure une partie de l’approvisionnement de la famille en légumes et fruits frais. Photo: Amine Esseghir

S’inspirant des Jardins de la victoire de la Deuxième Guerre mondiale, des Montréalais veulent produire des fruits et des légumes pour faire face à une éventuelle pénurie en temps de crise.

«On s’est mis à quatre personnes, on se disait qu’on prévoit que le prix des fruits et légumes va augmenter, il faudrait donc faire quelque chose», raconte Janine Krieber, une des initiatrices du projet.

Le Groupe d’action Jardins de la victoire Covid-19 est ainsi né. En six semaines, plus de 3000 personnes ont exprimé leur intérêt.

Le but est d’abord de mettre en relation des propriétaires de jardins et ceux qui veulent s’en servir. À l’heure des médias sociaux et des technologies de l’information, il est une sorte de Tinder pour jardiniers.

Recrue

Déborah Chaveron, mère de famille et résidente d’Ahuntsic, a été vite séduite par l’idée. Il faut dire qu’elle était déjà une convertie. «On a un potager et un jardin de permaculture, dit-elle. On produit des légumes depuis des années. Je transforme, je fais des confitures, des coulis et quand j’en ai trop, j’en offre à des voisins et des amis.»

Elle propose l’hébergement pour un jardinier qui viendrait lui donner un coup de main pour augmenter et varier la production.

Pour elle, le projet Groupe d’action Jardins de la Victoire Covid1-9 s’inscrit tout à fait dans ce qui l’a toujours motivé. «L’esprit de coopération est primordial et cela va au-delà de la situation avec la COVID-19», croit-elle.

Militante pour l’autonomie alimentaire, elle croit que la pandémie aura eu l’avantage de faire prendre conscience aux gens de l’importance de produire ce qu’ils consomment. «Quand il n’y a pas de crise, les gens ne bougent pas. Là, ils ont eu le déclic pour faire quelque chose», soutient Mme Chaveron.

Elle a déjà convaincu voisins et amis de rejoindre le groupe et espère qu’il contribuera à maintenir la prise de conscience déclenchée par la pandémie. «Je pense que lorsqu’ils vont apprécier le jardinage, goûter aux aliments qu’ils ont produits, ils vont vouloir continuer», indique-t-elle.

Parce qu’une fois la crise passée, il sera important que les gens continuent à cultiver et à échanger.

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