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À 13 ans, il fait sa part pour l’agriculture urbaine

Alexandre-Fabien Gagné a à peine 13 ans et il est déjà devenu un as des semis. Dans sa maison et sa serre, il crée des plants de légumes et autres fines herbes qu’il livre dans son quartier de Pointe-aux-Trembles contre quelques dollars.
Photo: Courtoisie

Alexandre-Fabien Gagné a à peine 13 ans et il est déjà devenu un as des semis. Dans sa maison et sa serre, il crée des plants de légumes et autres fines herbes qu’il livre dans son quartier de Pointe-aux-Trembles contre quelques dollars.

Cette idée de monter sa propre serre lui est venue il y a un an. « J’ai rénové la serre de la maison avec mes parents, puis j’ai décidé d’y faire pousser des plants. Je n’avais jamais jardiné avant ça, mais c’est comme si je l’avais toujours fait », explique Alexandre-Fabien.

Depuis, plus de 500 plants se côtoient dans sa serre et dans la cuisine. Alexandre-Fabien a même monté sa propre page La Serre Montréal sur les réseaux sociaux.

Du haut de son jeune âge, le jeune homme est déjà un grand connaisseur du monde de l’horticulture.

« J’ai appris dans les livres, grâce aussi à des capsules vidéo sur Internet », explique-t-il. Ainsi, les mots permaculture et rotation des cultures n’ont aucun secret pour lui. Il pourrait en parler pendant des heures et donne de nombreux conseils. « Par exemple, les carottes, ça se plante avec le persil, ça empêche les mouches de venir et évite l’utilisation de pesticides », informe le jeune jardinier.

Écologie et consommation locale

Les pesticides, il les refuse dans ses plantations. Ses idées sont déjà bien précises : « En agriculture intensive, tu plantes une seule chose, tu épuises les sols », pense-t-il.

Alexandre-Fabien opte, dans son propre jardin, pour la permaculture. L’écologie est d’ailleurs au centre de ses préoccupations : « Je suis en train de fabriquer une serre passive, plus écologique, avec une meilleure isolation et des panneaux transparents pour garder la chaleur. J’ai fait des tests, et j’arrive à garder 20 degrés à l’intérieur. »

Avoir un jardin chez soi, est, selon Alexandre-Fabien une manière de ne plus consommer les fruits et légumes exportés, « si tout le monde avait un jardin, ce serait meilleur pour l’écologie et pour la santé ».

« Et il faut aussi consommer local, l’été par exemple, à Pointe-aux-Trembles, il y a une charrette qui vend des fruits et légumes locaux, c’est important ! », martèle-t-il.

Le confinement fait aussi son bonheur. En plus des cours à la maison, il peut s’adonner à sa passion plus longuement.

Et puis les citoyens de Pointe-aux-Trembles bénéficient d’un peu plus de temps pour jardiner et lui envoient beaucoup de demandes pour acheter ses plants contre quelques dollars. Alors, lorsque c’est possible, il les livre à vélo. Sinon sa maman l’emmène en voiture. « Avec le virus, je laisse les plants devant la porte et je donne des explications à trois mètres de distance ! »

Un moyen de prendre confiance en soi

Sa mère, Sara Girard explique que son fils « s’intéresse à tout ». Alexandre-Fabien est aussi un jeune homme très mature, il parle déjà comme un adulte sûr de lui. Selon elle, « cette expérience lui fait prendre confiance en lui, et puis il a deux grandes-sœurs, il a été élevé avec les grands ». Mme Girard aussi a fini par avoir le pouce vert, « on passe des journées à faire des plants », sourit-elle.

Pour son avenir, Alexandre-Fabien, qui étudie le programme enrichi à l’école secondaire Daniel-Johnson a quelques pistes : « La médecine vétérinaire, mais toujours garder l’horticulture dans ma vie. La politique aussi, ou pourquoi pas devenir maraîcher, acheter ou louer une acre pour planter des fruits et légumes ? »

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