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Une première canadienne à l’Hôpital de Montréal

Photo: Guillaume Ledoux, Métro

L’un des facteurs qui nuisent au développement des bébés prématurés ou aux soins intensifs en hôpital est l’environnement stressant dans lequel ils séjournent après leur naissance. Branchés sur une grande quantité de fils qui empêchent leurs parents de les câliner librement en plus d’être entourés de machines dotées d’alarmes bruyantes qui retentissent sporadiquement, les nourrissons dans cette situation vivent très peu de réconfort.

À travers le projet «Hôpital intelligent», un projet financé par des partenaires philanthropes, l’Hôpital de Montréal pour enfants teste une nouvelle technologie qui promet de changer cette situation: des capteurs de signes vitaux sans fil.

Actuellement, ce sont vingt nouveau-nés qui jouissent de ces capteurs non intrusifs, qui ressemblent à des petites bandes malléables. Un capteur se pose sur la poitrine et un autre sur le pied. La phase de tests sera terminée lorsqu’il sera prouvé qu’ils sont aussi efficaces, sinon plus, que les capteurs avec fils.

L’ancienne méthode de captation des signes vitaux avec fils (en-bas) et le nouvelle méthode sans fil (en-haut).
Photo:Guillaume Ledoux

Des soins plus chaleureux

Les avantages de ces moniteurs se trouvent dans le fait qu’ils sont légers et petits, ce qui permet au nouveau-né d’être moins encombré et à ses parents de le prendre plus facilement.

De plus, cette technologie permettrait aussi d’évacuer les machines bruyantes de la chambre de l’enfant. Les données prises par les capteurs, qui sont sans fil, pourraient être envoyées directement dans une base de données qu’une intelligence artificielle classerait de manière intelligible pour le personnel soignant via un écran dans le corridor adjacent à la chambre. Il s’agit de la vision d’avenir pour l’unité de soins intensifs néonatals envisagée par l’Hôpital de Montréal pour enfants.

L’avenir des capteurs sans fil

La vision d’avenir que permettent les capteurs sans fil s’étend aussi plus loin que cette unité. Il serait possible de laisser les bébés partir chez eux plus tôt puisque leur état de santé pourrait être mesuré en direct malgré le fait qu’ils ne sont pas dans l’hôpital.

Toutefois, cette perspective où l’enfant ne serait pas à distance immédiate de personnel soignant impose des défis de taille.

Tout doit être testé, il faut s’assurer que dans aucun milieu il ne pourrait survenir une perte de réseau, etc

Dr Wissam Shalish, néonatologiste à l’Hôpital de Montréal pour enfants.

Le Dr Shalish annonce aussi que ce système sans fil, dont l’Hôpital de Montréal pour enfants est le seul établissement au Canada – et possiblement au monde – à tester, pourrait voir son usage étendu à d’autres unités hospitalières, notamment celles où sont soignés des adultes.

Dr Shalish, l’un des principaux collaborateur du projet d’Hôpital intelligent.
Photo:Guillaume Ledoux

Les capteurs ont une durée de vie de trois à cinq jours et peuvent être rechargés de manière non câblée.  

Nathalie Nicolas, mère de Raphaël, un enfant né prématurément qui teste les nouveaux capteurs, a sauté sur l’occasion dès qu’on lui a proposé de faire l’essai de cette nouvelle technologie. Elle se rappelle négativement la période où son enfant était hospitalisé avec l’ancienne méthode contraignante de monitorage de signes vitaux. Une méthode qui imposait une distance difficile entre son enfant et elle. «Raphaël pesait 600 grammes et était lié à toutes sortes de fils. Un si petit bébé pour tant de fils. La seule chose que tu peux faire, c’est d’être présent et de lui parler», raconte-t-elle.

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