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Mission humanitaire au Maroc pour la Clinique Espace Santé de L’Île-des-Sœurs

Photo: Gracieuseté

Le podiatre de la clinique Espace Santé de L’Île-des-Sœurs et fondateur de Podiatres sans frontières, Liem Nguyen, revient d’une mission humanitaire au Maroc. Avec son équipe, il a donné une formation aux médecins et aux résidents en médecine du centre hospitalier de Marrakech où il a traité 363 patients.

Après avoir présenté son association au Rotary de Montréal en juillet, il s’est fait approcher par une participante d’origine marocaine qui a fait en sorte de lui offrir les conditions de travail nécessaire sur place. Il a également bénéficié du support de la propriétaire du Pharmaprix de L’Île-des-Sœurs, Nicole Charmand, qui lui a offert du matériel de soins de santé.

«Sur place, on a eu beaucoup de cas de pieds plats, qui sont un phénomène génétique important, rapporte Liem Nguyen. On avait apporté des valises de matériel, mais dès la deuxième journée, toutes les semelles ont été données. Les jours suivants, on a donné des conseils et des anti-inflammatoires. On a aussi fait beaucoup d’enseignement pour aider à long terme, surtout sur le port des souliers.»

L’autre cas fréquent était des ongles incarnés qui étaient traités uniquement avec des antibiotiques.

«Au Québec, on tue les cellules au niveau de la racine pour que les parties qu’on enlève ne reviennent pas. Cette pratique n’existe pas au Maroc. On a donc fait plusieurs chirurgies et on a profité de l’occasion pour la montrer aux médecins et aux résidents», explique le professionnel qui ajoute que les besoins sont énormes.

Physiothérapeute
Il s’est rendu sur place, accompagné de la physiothérapeute Karima Boumeftah, qui travaille avec lui tout au long de l’année.

«C’est la première fois que Podiatres sans frontières part avec une physiothérapeute, souligne le podiatre. J’ai toujours préconisé une approche multidisciplinaire. De mes expériences au Vietnam, même si les gens ont des problèmes au niveau des pieds, beaucoup ont des problèmes reliés à des problèmes neurologiques, c’est-à-dire des contractions des muscles.»

Il assure que sa présence a été bénéfique puisque cela a permis d’amener des connaissances pour la réadaptation, en enseignant les gestes à faire une fois rendus chez eux et en faisant des manipulations. Il parle alors de résultats à long terme.

Lors de son séjour du 4 au 7 mars, il avait aussi l’assistance de l’un de ses étudiants en podiatrie de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) ainsi que de deux bénévoles qui ont pu s’occuper de l’accueil, de la préparation des médicaments et de la pose des semelles.

Prochaine visite
Le podiatre prévoit de retourner au Maroc avec Mme Boumeftah, en mars de l’année prochaine. Il recherche dès à présent deux autres professionnels pour compléter l’équipe, un ergothérapeute et un médecin généraliste.

«On a eu par exemple beaucoup de cas de diabète non contrôlés, ce qui affecte la malformation des pieds qu’on appelle pieds de Charcot, c’est-à-dire que les os sont asséchés. Les médecins là-bas, ne savent pas comment traiter ça. Ils ont fait des chirurgies, ça a créé des plaies», relate-t-il.

Le professionnel de la santé mentionne que lors de sa visite, quelques patients ont été envoyés à l’urgence pour avoir des traitements antibiotiques.

«L’avantage d’avoir un médecin généraliste, c’est qu’il pourra expliquer aux médecins locaux comment traiter le diabète avec des médicaments», soutient M. Nguyen.

Il précise que lors de son prochain jour, il se rendra aussi dans les villages, en plus de Marrakech. Le podiatre explique avoir fait le tour des environs pour explorer les territoires.

«Les gens sont très pauvres, insiste l’Insulaire. Ils marchent sans souliers et les maisons sont délabrées. On s’installera alors dans un village pour que les gens qui en ont vraiment besoin puissent venir nous voir sans payer parce que même s’ils sont venus dans la capitale, ils ont dû payer l’autobus et pour nombre d’entre eux, ça reste beaucoup.»

D’ici là, Liem Nguyen partira en mai pour une nouvelle mission humanitaire au Guatemala. Il ira ensuite en août et en décembre, au Vietnam où il emmènera 14 de ses étudiants finissants de l’UQTR.

Pour plus d’infos.

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