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Logement: 1er juillet dramatique pour certains

Au Québec, la Fête du Canada marque aussi la journée du déménagement. Or, plusieurs résidents sont inquiets de ne pas trouver un nouveau logement.
Les prix élevés des loyers sont directement relié au manque de disponibilité des logements. Photo: Katrine Desautels/Métro

Au Québec, la Fête du Canada marque aussi la journée du déménagement. Toutefois, avec la flambée des prix des loyers, plusieurs résidents sont inquiets de ne pas trouver un nouveau logement. Le Comité d’action des citoyens de Verdun (CACV) dresse un portrait inquiétant de la situation sur le territoire. 

Il a reçu 35 appels de Verdunois inquiets de ne pas trouver un nouveau logement. «Ce chiffre, on est certain que ça ne représente pas du tout l’ampleur du phénomène», assure Annie Lapalme, membre du CACV.

Elle fait savoir que la crise est encore plus forte que l’an dernier, pourtant déjà critique, en raison de la pandémie. Les familles à faible revenu ont beaucoup de difficulté à trouver quelque chose qui correspond à leur budget.

«Il y a très peu de logements, donc dès qu’il y en a un, des dizaines de personnes se battent pour l’avoir, indique Mme Lapalme. Les propriétaires peuvent se permettre d’afficher un prix incroyable et ça va se louer pareil.»

Conséquences

«Les gens vont trouver des stratégies alternatives, mais qui ne respecte pas leur droit fondamental d’avoir un toit sur la tête», se désole Mme Lapalme. 

Souvent, les gens vont louer à un prix plus élevé. Ils auront donc moins d’argent pour d’autres besoins essentiels, comme de se nourrir. 

D’autres vont plutôt choisir d’être hébergés chez des amis temporairement. Ils se déplaceront après quelques semaines ailleurs et ainsi de suite. «On s’entend que c’est une instabilité résidentielle très grande, surtout s’il y a des enfants», souligne Annie Lapalme. 

Certains planifient même dormir dans leur véhicule le temps de trouver un appartement. La population se débrouille comme elle peut, relève-t-elle.

La pandémie a raccourci la période où les gens pouvaient chercher un appartement. Toutefois, plusieurs logements qui étaient sur Airbnb sont retournés sur le marché locatif. Mais ces appartements sont souvent dispendieux.

«Ils ne sont accessibles pour les gens que nous accompagnons au CACV», nuance Mme Lapalme.

Ce phénomène a quand même eu pour bénéfice de désengorger la pénurie pour une classe un peu plus aisée. 

Cette année à Montréal, il y a eu 371 demandes à l’Office municipal d’habitation de Montréal (OMHM) de ménages à risque de se retrouver sans logement le 1er juillet. À pareille date l’an dernier, on en comptait 214. 

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