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Pour l’amour de son chien

Le Lachinois Theodore Landrigan avec son chien Cash, pour lequel il espère amasser des fonds suffisant pour financer une opération aux yeux. Photo: Gracieuseté

Theodore Landrigan, confectionne des mangeoires à oiseaux qu’il vend à son voisinage pour financer une opération pour les cataractes de son chien. En deux semaines, le jeune lachinois de 8 ans se situe à mi-chemin de son objectif d’amasser 5 000$.

C’est en interceptant une conversation entre ses parents que l’élève de troisième année a décidé de lancer son initiative. Les deux adultes décidaient qu’ils ne paieraient pas la chirurgie pour leur Terrier de Boston, qui à l’âge de dix ans, est aux prises avec des problèmes de santé importants.

«On avait construit une mangeoire pour célébrer la journée de la Terre, alors j’y ai tout de suite pensé pour sauver Cash», se remémore Theodore, en référence à son chien, nommé en l’honneur du chanteur country Johnny Cash.

«Il ignorait clairement le montant d’argent qu’on allait devoir ramasser. Jamais je n’aurais mis un frein à son enthousiasme, même si je me disais que c’était impossible qu’on y arrive», raconte son père Daniel Landrigan en riant.

Les deux nouveaux partenaires ont construit quelques mangeoires, qu’ils ont vendues à leur entourage. L’un des acheteurs a proposé à Théodore d’offrir une cabane à une personne qui lui tenait à cœur.

C’est finalement sa professeure à l’école primaire Maple Grove qui en a profité. Heureuse, l’institutrice a appris l’initiative à l’école, qui l’a partagé sur ses réseaux sociaux.

Depuis, les demandes ont explosé. «C’est devenu fou, relate M. Landrigan. On en a déjà vendu 80 et on doit en confectionner d’autres parce que 20 autres commandes nous attendent.»

Minutieux

Le duo père-fils se charge aussi de la livraison et de l’installation à domicile de leurs produits. Deux à trois séances de fabrication desquelles proviennent 10 mangeoires ont lieu chaque semaine.

«On prend notre temps parce que Théodore veut s’assurer que personne ne se blesse avec une écharde. Il passe beaucoup de temps à sabler, il est très minutieux.»

Devant l’ampleur des ventes, ils gardent bon espoir de couvrir les frais nécessaires pour l’opération. «On ignore la somme exacte dont on aura besoin, alors on vise un montant plus grand que nécessaire», précise M. Landrigan.

Qu’adviendra-t-il des sommes supplémentaires, si l’objectif est dépassé? «C’est Theodore qui décidera. Je sais qu’il considère acheter un lit pour le chien, qu’il a un bon plan en tête. Il n’est pas du type à dépenser pour une console de jeux vidéos», lance M. Landrigan en riant.

Priorité

Les animaux ont toujours priorité dans l’esprit de Theodore, qui à l’âge de 5 ans, a pris la décision de devenir végétarien. «Plus jamais je ne mangerai de viande parce que ça serait comme faire du mal à mes amis», image le garçon, qui aimerait devenir vétérinaire.

Plusieurs personnes proposent à Daniel Landrigan de lancer une campagne de sociofinancement pour Cash depuis quelques semaines, offre qu’il refuse catégoriquement.

«J’ai été élevé en apprenant qu’il fallait travailler fort pour ce qu’on aime. Mon fils l’apprend, et ça me rend extrêmement fier», raisonne-t-il.

Les mangeoires sont vendues au coût de 20$.

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