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Airlie-Bayne: des progrès, mais encore beaucoup à faire

Projet de revitalisation urbaine dans le quartier Airlie-Bayne. Photo: Hugo Lorini - TC Media

Les améliorations sont notables dans le quartier Airlie-Bayne depuis la mise sur pied du projet de revitalisation urbaine il y a quatre ans, mais il reste beaucoup à faire et le projet se poursuivra jusqu’en 2020.

Ce quadrilatère, situé entre les rues Airlie et Bayne, les 80e et 90e Avenues, abrite environ 1400 personnes et a longtemps souffert d’un taux de chômage élevé, d’une détérioration du milieu de vie, d’une offre commerciale déficiente et d’un sentiment d’insécurité.

Quartier de nouveaux arrivants
Le quartier est transitoire. «Plusieurs nouveaux arrivants débarquent au Québec par ce quartier. Souvent, ils y restent entre trois et cinq ans et quittent ensuite», explique Maude Vallée, directrice de la Table de développement social, qui gère le projet de revitalisation.

Améliorations à long terme
Les projets se multiplient. «Nos activités sont gratuites et les gens se rencontrent à la Place du citoyen» explique Maude Vallée.

L’arrivée de condos neufs et de quelques commerces a contribué à l’amélioration du paysage urbain.

Il y a corvée de nettoyage annuelle et 325 nouveaux arbres ont été plantés dans le cadre de la lutte aux îlots de chaleur. «On travaille avec les propriétaires et les locataires d’immeubles à logements. Les containers à déchets ont été déplacés à l’arrière».

L’ouverture des jeux d’eaux L’Aquaciel sur les terrains du centre sportif Dollard-St-Laurent a connu un succès monstre auprès des familles.Les comptoirs urbains offrent des fruits et légumes à très bas prix.

L’implication citoyenne a permis la venue de la patinoire réfrigérée Bleu Blanc Bouge de la Fondation des Canadiens au parc Hayward.

Plan 2015
Et ça continue. «En 2015, on veut améliorer le sentiment de sécurité, réduire la quantité de déchets à l’extérieur, sensibiliser les gens aux collectes d’ordures et de recyclage, créer des espaces de rencontres pour les gens et garder l’accessibilité aux terrains des écoles puisqu’il n’y a pas beaucoup de parcs», explique Maude Vallée.

Depuis 2012, la Table de développement social reçoit un budget de 100 000$ par année de la Ville de Montréal pour ce projet. Pour sa part, l’arrondissement verse une somme de 50 000$ par année depuis 2011, pour l’animation et la tenue d’événements.

Vision à long terme
D’ici 2020, Maude Vallée souhaite l’arrivée de logements sociaux et de commerces. «On aimerait que ça devienne un milieu de vie intéressant pour que les gens y habitent à long terme. Une piste cyclable serait souhaitable», selon Mme Vallée.

«Il faudrait plus de commerces», déclare Medhat Darwish de l’École d’arts martiaux Daito Ryu Koryukan, qui compte 70 membres et qui offre des cours d’arts martiaux, de samouraï et d’autodéfense.

Caroline Ross, du commerce Bon C Bon, constate une amélioration, mais se désole de voir l’ancienne épicerie IGA toujours abandonnée. «Le paysage est triste. Des enfants jouent au ballon, mais il faudrait des paniers de basketball. Les petits centres d’achats ont besoin d’être rénovés et ce serait le fun qu’il y ait plus de couleurs».

Gratia Lapointe est directrice du Nutri-Centre LaSalle. «On tient des marchés avec fruits, légumes, herbes aromatiques, avec les produits cultivés dans nos jardins, et on fait des dégustations».

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